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Russie

Le Kremlin regrette un "ralentissement" de la normalisation de ses relations avec les États-Unis

Le Kremlin à Moscou le 24 avril 2024

Le Kremlin à Moscou le 24 avril 2024 - Alexander NEMENOV / AFP

Le porte-parole de la présidence russe a noté un "ralentissement" de la normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis et a assuré que Moscou était "intéressé" par une meilleure dynamique.

Le Kremlin a regretté ce mardi 29 juillet "un ralentissement" de la normalisation des relations entre Washington et Moscou, encouragée par le président américain Donald Trump après son retour au pouvoir mais qui a depuis durci son discours à l'égard de Moscou face au blocage des négociations sur le conflit en Ukraine.

"Il y a un ralentissement, effectivement", a réagi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, tout en disant que Moscou était "intéressé" par une meilleure "dynamique" dans le processus de normalisation.

"Pour avancer, nous avons besoin d'impulsions des deux parties", a-t-il dit.

La Russie a "pris note" du nouvel ultimatum américain

En parallèle, Dmitri Peskov a assuré que le Kremlin maintenait son "engagement en faveur d'un processus de paix" en Ukraine, au lendemain d'un nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine pour mettre fin à l'offensive russe lancée il y a plus de trois ans. "Nous avons pris note de la déclaration du président Trump hier", a-t-il affirmé.

Quelques heures plus tôt, le président américain Donald Trump avait donné "10 ou 12 jours" à son homologue russe pour mettre fin au conflit en Ukraine. "Il n'y a aucune raison d'attendre. Nous ne voyons aucun progrès", a déploré le républicain, qui avait déjà, le 14 juillet, donné un ultimatum de 50 jours, sans réel effet sur le terrain.

En dépit du nouvel ultimatum, de nouvelles frappes russes nocturnes ont fait une vingtaine de morts en Ukraine, selon les autorités du pays.

Donald Trump a notamment menacé la Russie mardi de sanctions "secondaires", c'est-à-dire touchant les pays qui achètent des produits russes, par exemple des hydrocarbures, afin d'assécher les revenus de Moscou.

À son retour au pouvoir en janvier, le président avait affiché sa volonté de négocier avec le président russe. Il avait critiqué l'aide apportée par son pays à Kiev, et tenté de se rapprocher de Vladimir Poutine.

Mais il a dit depuis être "déçu" du maître du Kremlin, qui n'a pas accepté un cessez-le-feu voulu par Kiev et Washington.

JMA avec AFP