Guerre en Ukraine: Moscou et Kiev s'accusent d'attaques malgré un accord en vue d'une trêve limitée

Un incendie dans une raffinerie de pétrole, dans le sud de la région de Krasnodar. Russie, le 4 mai 2023. - Handout / TELEGRAM / @kondratyevvi / AFP
Une trêve pas encore signée et très fragile. Les autorités russes ont fait état tôt ce mercredi 19 mars d'un incendie dans un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar, à l'est de la frontière avec l'Ukraine, à la suite d'une attaque de drones par ce pays, quelques heures après l'annonce par Washington et Moscou d'un accord en vue d'une trêve limitée.
"Un incendie a éclaté près du village (de Kavkazskaya) après la chute de débris" de drones abattus par la défense antiaérienne, ont indiqué les forces de défense locales, précisant que 105 secouristes avaient été déployés et qu'aucune victime n'était à déplorer à ce stade.
"Faire pression sur la Russie pour le bien de la paix"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté annoncé que son pays avait fait mardi soir l'objet de nouvelles frappes russes "contre des infrastructures civiles", notamment à Kiev et Soumy, dans le nord du pays, où un hôpital a été ciblé par une "frappe directe" de drone selon lui. Il n'a mentionné aucune attaque directe contre des infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Mais "ce sont précisément ces attaques nocturnes de la Russie qui détruisent notre énergie, nos infrastructures et la vie normale des Ukrainiens. Et le fait que cette nuit n'ait pas été une exception montre que nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour le bien de la paix", a-t-il souligné.
De nouvelles négociations à venir
Les dirigeants américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine ont convenu lors d'un échange téléphonique très attendu mardi d'une trêve limitée aux frappes sur les infrastructures énergétiques, dans la perspective d'un cessez-le-feu total.
Dans la soirée, l'émissaire américain Steve Witkoff a indiqué sur Fox News que Washington souhaitait que cette trêve de 30 jours, qui doit encore être acceptée par Kiev, concerne aussi "l'infrastructure en général".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui n'est pas associé aux pourparlers américano-russes, a estimé que "Poutine a en réalité refusé (mardi) la proposition d'un cessez-le-feu complet". L'Ukraine avait accepté, sous la pression de Washington, l'idée d'un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, rejeté par Moscou.
De nouvelles négociations américano-russes sur le cessez-le-feu doivent commencer dimanche à Jeddah, en Arabie saoudite, et porteraient aussi sur les opérations en mer Noire, selon l'émissaire spécial américain Steve Witkoff.