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Guerre en Ukraine: l'armée russe bombarde Kharkiv et resserre l'étau sur Kiev

Des volontaires ukrainiens sur le dernier pont reliant Kiev à son flanc ouest, le 6 mars 2022

Des volontaires ukrainiens sur le dernier pont reliant Kiev à son flanc ouest, le 6 mars 2022 - ARIS MESSINIS © 2019 AFP

L'armée russe poursuit son offensive en Ukraine. Dans la nuit de dimanche à lundi, elle a bombardé Kharkiv, la deuxième ville du pays, alors qu'une nouvelle séance de négociations devrait se tenir dans la journée.

La guerre en Ukraine menée par la Russie continue. D'intenses bombardements aériens ont frappé dans la nuit de dimanche à lundi Kharkiv, dans le nord-est du pays, visant notamment un complexe sportif d'une université locale et des immeubles civils. Selon l'état-major ukrainien, les forces russes concentrent leurs efforts sur Kharkiv, Tcherniguiv (nord), Soumy (nord-est) et Mykolaïev (sud) et "accumulent leurs ressources pour lancer un assaut" sur Kiev.

Kiev et Kharkiv visées

Dans la capitale, l'armée se tenait prête à détruire le dernier pont reliant la ville à son arrière-pays à l'ouest pour freiner la progression des chars russes.

"Si nous recevons l'ordre d'en haut, ou si nous voyons les Russes avancer, nous le ferons sauter... avec le plus grand nombre de chars ennemis possible", a déclaré à l'AFP le sergent "Casper", d'une unité de volontaires ukrainiens.

L'armée russe poursuivait par ailleurs son siège du port stratégique de Marioupol, sur la mer d'Azov dans le sud-est du pays, où une deuxième tentative d'évacuation humanitaire a échoué dimanche. Et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de s'apprêter à bombarder le port d'Odessa, sur la mer Noire.

Un nouveau round de pourparlers ce lundi

Pourtant, une troisième séance de négociations entre Russes et Ukrainiens est prévue lundi. Mais les espoirs de succès sont minces. Le président russe Vladimir Poutine ayant posé comme condition préalable à tout dialogue l'acceptation par Kiev de toutes les exigences de Moscou, notamment la démilitarisation de l'Ukraine et un statut neutre pour le pays. Les deux sessions précédentes de pourparlers, à la frontière ukraino-bélarusse puis à la frontière polono-bélarusse, avaient toutefois abouti à un accord sur la mise en place de "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils.

Dimanche, Emmanuel Macron a en outre échangé par téléphone avec Vladimir Poutinee. Le président russe a notamment "nié" auprès du président français "que son armée prenne des civils pour cible", et assuré qu'il n'était "pas dans son intention" d'attaquer les centrales nucléaires.

Flambée des prix du pétrole

L'aggravation du conflit et l'arrêt quasi-total des exportations russes continuent de faire flamber les prix du pétrole. Le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé lundi matin les 140 dollars, proche du record absolu. Dans la foulée, les Bourses de Tokyo et de Hong Kong chutaient de plus de 3% lundi matin. Et l'or, valeur-refuge par excellence, a dépassé les 2000 dollars l'once.

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L'envolée des cours du pétrole intervient après des déclarations dimanche du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, selon qui les États-Unis et l'Union européenne discutent "très activement" de la possibilité d'interdire les importations de pétrole russe. La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock s'est toutefois déclarée opposée à un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes, estimant que les sanctions devaient pouvoir "tenir sur la durée."

Par A.G avec AFP