Attentat de Moscou: la Russie reconnaît pour la première fois la responsabilité d'une branche afghane de Daesh

Le Crocus City Hall incendié, après un attentat, le 26 mars 2024 à Krasnogorsk, dans la banlieue de Moscou. (Photo d'archive) - NATALIA KOLESNIKOVA © 2019 AFP
Deux mois après l'attentat de Moscou, qui a fait au moins 144 morts et 360 blessés le 22 mars dernier, la Russie a reconnu pour la première fois la responsabilité d'une branche afghane de Daesh, le groupe État islamique.
"Au cours de l'enquête (...), il a été établi que les préparatifs, le financement, l'attaque et le retrait des terroristes ont été coordonnés via internet par des membres du groupe Province de Khorassan", branche afghane de l'EI, a déclaré le directeur des services russes de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, cité par l'agence RIA Novosti.
Le 22 mars, des hommes armés avaient ouvert le feu au Crocus City Hall, une salle de concert à la périphérie nord-ouest de la capitale russe, avant de l'incendier. Plus de 20 personnes ont été arrêtées depuis, dont les quatre assaillants présumés, tous originaires du Tadjikistan, ex-république soviétique d'Asie centrale voisine de l'Afghanistan.
Moscou continue de pointer Kiev du doigt
Bien que l'attaque ait été rapidement revendiquée par le groupe jihadiste État islamique, les autorités russes continuaient à y voir la main de l'Ukraine. Kiev a toujours rejeté catégoriquement toute implication.
Fin mars, le président russe Vladimir Poutine avait reconnu que l'attentat avait été commis par des "islamistes radicaux", mais continuait à sous-entendre que Kiev en était le commanditaire.
S'il a attribué vendredi la coordination de l'attentat à Daesh, Alexandre Bortnikov a à nouveau pointé le rôle présumé des renseignements ukrainiens. "L'enquête se poursuit, mais on peut déjà dire avec certitude que le renseignement militaire ukrainien est impliqué directement dans l'attaque", a-t-il affirmé.