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Pakistan

La jeune pakistanaise Malala fête son anniversaire à la tribune de l'ONU

Au Pakistan, les talibans multiplient les actions contre les écoles qui accueillent les jeunes filles.

Au Pakistan, les talibans multiplient les actions contre les écoles qui accueillent les jeunes filles. - -

Pour son 16e anniversaire, Malala prononce ce vendredi un discours devant les diplomates de l'Organisation des Nations unies pour attirer l'attention sur la crise mondiale de l'éducation des enfants. Devenue symbole de la lutte pour l'accès des filles à l'instruction, la jeune pakistanaise a déjà rassemblé 300.000 signatures pour sa pétition.

Une centaine d’étudiants venus de 80 pays s’apprête à occuper les bancs des Nations unies (ONU), les diplomates étant relégués aux sièges à l’arrière le temps d’une journée. Un changement qui accompagne la venue, ce vendredi, de Malala, une jeune Pakistanaise devenue icône du mouvement militant pour le droit des filles à l’éducation.

Un combat à haut risque

A l’occasion de son 16e anniversaire, elle prononcera un discours et remettra à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, une pétition intitulée "Stand with Malala: End The Education Emergency". Un plaidoyer qui a déjà récolté le soutien de 300.000 personnes réclamant "le financement d’enseignants, d’écoles et de livres pour que chaque enfant ait accès à l’école en décembre 2015".

Dans son combat pour l’accès des filles à l’école, Malala a frôlé la mort. En octobre 2012, elle est agressée dans un bus scolaire par des talibans et reçoit une balle dans la tête. A tout juste 15 ans, elle passe dix jours dans un état très grave. Elle paye alors pour la liberté de parole qu’elle exerce depuis 2008 sur un blog hébergé par le site de la BBC. La jeune Pakistanaise l’a ouvert après que les talibans ont incendié des centaines d’écoles dans sa région, la vallée de Swat, et interdit aux filles d’aller à l’école. Si aujourd’hui Malala vit en Angleterre où elle étudie au collège à Birmingham, elle s’adressera ce vendredi, aux diplomates de l’ONU, fermement attachée à ses convictions.

"Ce qui les effraye le plus: une fille avec un livre"

Pour Ban Ki-moon, la venue de Malala est un signe fort qui met en lumière la crise mondiale de l’éducation. Sur le Huffington Post, il estimait le 7 juillet dernier que "plus de 20 millions de jeunes gens entre 15 et 24 ans ont des lacunes pour lire et écrire, et la majorité d’entre eux sont des femmes. Dans trop d’endroits encore, des étudiantes comme Malala et leurs professeurs sont menacés, agressés et même tués. À travers leurs actions, les extrémistes ont montré ce qui les effrayait le plus: une fille avec un livre".

S.L.