MH370: "La Malaisie nous mène en bateau depuis le début"

L'épouse et deux des fils de Ghislain Wattrelos se trouvaient dans l'avion qui a disparu en mars 2014. Aujourd'hui encore, il ressent "une énorme douleur".

La colère le dispute à l'incrédulité jeudi, après l'annonce par le Premier ministre malaisien que le débris d'avion découvert à la Réunion appartenait bien à l'appareil de la Malaysia Airlines.

Ghislain Wattrelos a perdu son épouse et deux de ses trois enfants dans la disparition de l'appareil. "Jusqu'ici on avait toujours un peu d'espoir que l'avion ait atterri quelque part", réagit-il sur BFMTV. "Aujourd'hui c'est la fin. C'est une énorme douleur et le début du deuil qui commence".

Mais ce Français s'étonne des versions différentes entre la Malaisie, très catégorique, et la France qui fait preuve de prudence: "c'est quelque chose qu'on ne peut pas comprendre", selon lui. Ceci dit, poursuit-il, "on est ravis que le débris soit tombé en France et que la France ait nommé un juge antiterroriste. J'ai beaucoup plus confiance dans la justice de mon pays que dans celle de la Malaisie et de l'Australie, qui nous mentent depuis le début. J'ai beaucoup d'espoir dans ce juge".

En Chine, la colère des familles

La plupart des passagers à bord du Boeing 777 qui s'est volatilisé il y a 17 mois, peu après son décollage de Kuala Lumpur pour Pékin, avec 239 personnes à bord, étaient chinois. Une dizaine de proches se trouvaient jeudi devant les bureaux de la compagnie aérienne malaisienne à Pékin et l'émotion était à son comble.

"Je ne crois pas à ces dernières informations au sujet de l'avion, ils nous mentent depuis le début", déclarait Zhang Yongli, dont la fille se trouvait à bord. "Je sais que ma fille se trouve quelque part mais ils ne veulent pas nous dire la vérité", a-t-il lancé en agitant des drapeaux chinois et communiste. Bao Lanfang, dont le petit-fils se trouvait aussi à bord de l'avion, a également accusé les autorités de mensonge. "Tout le monde nous ment", a-t-elle déclaré, avant de s'effondrer à terre en pleurant.

la rédaction avec AFP