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Asie

Le mont Everest bientôt restreint à ceux qui ont déjà gravi un sommet de 7.000 mètres dans l'Himalaya?

Le mont Everest au Népal, le 31 mai 2021

Le mont Everest au Népal, le 31 mai 2021 - Lakpa SHERPA / AFP

Pour gravir l'Everest, il faudra à l'avenir se voir délivrer un permis d'ascension attestant d'une expérience en alpinisme à au moins 7.000 mètres d'altitude au Népal. Objectif? Réduire le surtourisme qui a considérablement gagné les flancs du sommet ces dernières années.

Les bousculades et files d'attente dans la "zone de la mort" de l'Everest, c'est bientôt fini? Pour espérer pouvoir gravir le sommet le plus haut au monde, il faudra peut-être bientôt fournir un permis au préalable, explique l'agence de presse britannique Reuters ce lundi 28 avril.

Le Népal examine actuellement une proposition de loi visant à autoriser l'ascension du mont Everest aux alpinistes ayant déjà grimpé un sommet de 7.000 mètres de haut au Népal.

L'objectif étant, en premier lieu, de réduire la surpopulation sur l'Everest, véritable sujet depuis quelques années et l'essor du tourisme d'alpinisme dans la région. Autre obligation pour toute future ascension: être accompagné par des sherpas népalais.

Des dizaines de morts chaque année

En 2023, 12 personnes sont mortes en réalisant l'ascension du mont Everest pour un total de 478 "permis" délivrés. L'année dernière, ils étaient 8. Les autorisations du passé, jugées trop souples, ne réclamaient pas systématiquement une expérience en alpinisme importante ni de l'accompagnement d'un local.

"Cela n'a aucun sens", selon Lukas Furtenbach, organisateur autrichien d'ascensions. Pour lui, d'autres sommets de 7.000 mètres, ailleurs qu'au Népal suffisent à préparer une personne à une bonne ascension de l'Everest.

De même, les guides de montagnes népalais seraient trop peu nombreux et ceux d'autres pays devraient pouvoir continuer de travailler sur l'Everest.

"Il est important que les guides de montagne aient une qualification comme la Fédération internationale des associations de guides de montagne (IFMGA), quelle que soit leur nationalité. Nous accueillons également les guides népalais de l'IFMGA pour travailler dans les Alpes en Europe", a-t-il déclaré auprès de Reuters.
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"J'ajouterais également à cette liste les montagnes dont les sommets sont presque à 7.000 mètres et qui sont largement utilisées dans les processus de préparation, comme l'Ama Dablam, l'Aconcagua, le Denali et d'autres", conclut Lukas Furtenbach.

Camille Dubuffet