Séisme au Japon: le bilan s'alourdit à 161 morts et 323 disparus

Le puissant séisme qui a ébranlé le centre du Japon le 1er janvier a fait au moins 161 morts, tandis que 323 personnes sont toujours portées disparues, selon un nouveau décompte annoncé ce lundi matin par les autorités locales. Un précédent bilan n'évoquait que 103 disparus.
Le séisme, suivi de centaines de répliques, a provoqué l'effondrement de bâtiments et de routes, et a aussi déclenché un tsunami, des vagues de plus d'un mètre de hauteur s'abattant sur la côte de la péninsule de Noto, une étroite bande de terre d'une centaine de kilomètres de long s'étirant dans la mer du Japon. La secousse a été ressentie jusqu'à Tokyo, à 300 kilomètres de distance.
Les milliers de secouristes venus de tout le Japon, qui continuent à explorer les décombres à la recherche de corps, doivent composer lundi avec la neige qui s'est abattue sur la péninsule de Noto, se déposant en couches de plus de 10 cm par endroits.
Des milliers de réfugiés
De nouveaux glissements de terrain dus aux précipitations sont à craindre et le verglas devrait encore compliquer la circulation sur les voies endommagées par le séisme, ont prévenu les autorités.
Les services de secours poursuivent leurs efforts pour atteindre les personnes isolées en raison des routes endommagées par le séisme, et leur acheminer vivres et équipements. Quelque 29.000 personnes étaient réfugiées dimanche dans 404 abris gouvernementaux, selon le département d'Ishikawa.
Ce séisme est le premier à causer la mort de plus de 100 personnes au Japon depuis le tremblement de terre ravageur de Kumamoto (sud-ouest) qui a fait 276 morts en 2016.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents. L'archipel est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes nord-est, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.
Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.