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La secte Moon fait appel de sa dissolution par la justice au Japon

Des gardes d'honneur de l'Église de l'Unification portent le cercueil contenant le fondateur de l'Église de l'Unification, Sun Myung Moon, lors de la cérémonie funéraire au Centre mondial de la paix de Cheongshim à Gapyeong, à environ 60kilomètres à l'est de Séoul (Corée du Sud), le 15 septembre 2012. (Photo d'illustration)

Des gardes d'honneur de l'Église de l'Unification portent le cercueil contenant le fondateur de l'Église de l'Unification, Sun Myung Moon, lors de la cérémonie funéraire au Centre mondial de la paix de Cheongshim à Gapyeong, à environ 60kilomètres à l'est de Séoul (Corée du Sud), le 15 septembre 2012. (Photo d'illustration) - JUNG YEON-JE / AFP

Deux semaines après la décision du tribunal de Tokyo (Japon) de dissoudre juridiquement la secte Moon fondée dans les années 1950, ses membres directeurs ont décidé, ce lundi 7 avril, d'interjeter appel.

La secte Moon a annoncé, ce lundi 7 avril, avoir fait appel de la décision d'un tribunal japonais de la dissoudre juridiquement, à la suite de l'assassinat de l'ex-premier ministre Shinzo Abe.

Tokushige Kondo, un responsable de l'Église de l'Unification, fondée en 1954 en Corée du Sud par Sun Myung Moon, a déclaré que le jugement rendu fin mars "n'(était) pas acceptable", confirmant aux journalistes qu'un appel avait été déposé lundi auprès de la cour d'appel de Tokyo.

Une secte enrichie grâce à ses adeptes

Le 25 mars dernier, un tribunal de Tokyo a émis une ordonnance de dissolution juridique pour la branche japonaise de la Secte Moon. Selon le jugement, le groupe religieux va perdre ses exemptions fiscales même si, selon le système juridique japonais, cela ne l'empêchera pas de poursuivre ses activités. La saisine était intervenue à l'issue d'une enquête gouvernementale après l'assassinat de Shinzo Abe en juillet 2022.

L'homme mis en examen pour le meurtre de l'ex-Premier ministre, Tetsuya Yamagami, actuellement en détention provisoire et qui pourrait être condamné à la peine de mort s'il est reconnu coupable, en voulait à cette Église, à laquelle sa mère aurait donné environ 100 millions de yens (près d'1 million d'euros à l'époque).

Au fil des décennies, ce sont plusieurs centaines de millions d'euros qui pourraient avoir été offerts par les membres japonais de la secte, selon certaines estimations.

L'Église est devenue célèbre dans les années 1970 et 1980, notamment pour ses mariages de masse souvent organisés dans des stades.

Depuis des décennies, le Japon sert de bastion financier à l'Église de l'Unification, incitant ses fidèles à expier l'occupation de la Corée pendant la guerre et les encourageant à acheter divers objets pour obtenir le pardon de leurs péchés.

C.D. avec AFP