Des chercheurs japonais affirment avoir mis au point l'horloge "parfaite"

Une horloge astronomique (illustration) - Arjan Richter - Flickr CC
Les horloges les plus précises au monde auraient été mises au point au Japon. Des chercheurs japonais affirment en effet avoir créé deux horloges à l'exactitude si parfaite qu'elles ne dérivent que d'une seconde en 16 milliards d'années. Soit une précision inégalée jusqu'à présent.
Plus précise qu'une horloge atomique
Selon l'équipe de recherche dirigée par Hidetoshi Katori, professeur à l'Université de Tokyo, ces instruments dits "cryogéniques à réseaux optiques", qui ressemblent plus à des ordinateurs de bureau géants qu'à des horloges traditionnelles, présentent une exactitude telle qu'elle ne peut être mesurée par les horloges atomiques actuelles qui définissent la durée de la seconde.
Les chercheurs ont fait fonctionner les deux horloges pendant un mois afin d'observer leur comportement et en ont déduit que cela prendrait quelque 16 milliards d'années pour dériver d'une seconde. Une sacrée performance alors que la précision de dérive de l'horloge atomique au césium, dévoilée en août 2013 par des chercheurs américains, était limitée à une seconde en 13,8 milliards d'années.
Opérationnelles par -180°C
Ces nouvelles horloges utilisent des lasers spéciaux pour piéger des atomes de strontium dans des structures minuscules en forme de grille, selon l'équipe japonaise qui a publié son étude ce mois-ci dans la Nature Photonics. Le système doit cependant fonctionner dans un environnement extrêmement froid, autour de -180 degrés Celsius, pour réduire les impacts des ondes électromagnétiques alentour et maintenir ainsi le niveau de précision des appareils.
Cette nouvelle avancée en physique peut avoir des implications potentielles importantes non seulement pour la précision dans la mesure du temps universel, mais aussi par exemple sur la localisation par satellite (GPS) qui se base sur la différence temporelle, ainsi que sur la quantification des forces comme la gravité, le champ magnétique et la température.
Les chercheurs nippons espèrent en tout cas que les résultats de leurs études permettront d'accélérer les discussions sur la redéfinition de la seconde, selon le communiqué publié au Japon.