BFMTV
Asie

Indonésie: quatre hommes fouettés en public pour des jeux d'argent en ligne

Des hommes font une prière avant d'être fouettés par des membres de la police de la charia pour avoir participé à des jeux d'argent en ligne à Banda Aceh, le 30 janvier 2025.

Des hommes font une prière avant d'être fouettés par des membres de la police de la charia pour avoir participé à des jeux d'argent en ligne à Banda Aceh, le 30 janvier 2025. - CHAIDEER MAHYUDDIN / AFP

Dans la province d'Aceh en Indonésie, quatre hommes ont été surpris en train de joueur à des jeux d'argent en ligne dans un cybercafé. Une activité contraire aux lois islamiques. Ils ont été fouettés en public ce jeudi 30 janvier.

Quatre hommes ont été fouettés ce jeudi 30 janvier en public dans la province conservatrice d'Aceh, dans l'ouest de Indonésie, pour s'être livrés à des jeux d'argent en ligne, ont indiqué des responsables locaux.

À Aceh, seule province indonésienne à imposer la charia dans ce pays à majorité musulmane, des délits tels que le jeu, l'adultère et la consommation d'alcool, sont sanctionnés de coups de bâton ou de fouets en public.

Devant des dizaines de personnes rassemblées dans un parc public de la ville de Banda Aceh, un homme a reçu 22 coups de fouet tandis que trois autres ont été frappés 8 et 9 fois, selon l'importance de leurs paris et de leurs gains, a indiqué Roslina, responsable de l'application des lois islamiques, qui, comme de nombreux Indonésiens, ne porte qu'un seul nom.

Surpris dans un cybercafé

Les hommes grimaçaient de douleur tandis qu'un bourreau leur fouettait le dos. Peu avant, un leader islamique a prononcé un sermon sur le repentir, selon un journaliste de l'AFP sur place.

L'un des autre hommes "a reçu plus de coups de fouet (...) car sa mise et ses gains dépassaient l'équivalent de 2 grammes d'or", a expliqué Roslina. Les quatre hommes avaient été surpris en train de jouer en ligne dans un cybercafé, a-t-elle ajouté.

La province d'Aceh a commencé à appliquer la charia après avoir obtenu une autonomie spéciale en 2001, dans le cadre d'une tentative du gouvernement central de réprimer une insurrection séparatiste de longue date.

Les groupes de défense des droits de l'homme condamnent la bastonnade publique mais elle bénéficie d'un fort soutien au sein de la population locale.

En 2021, deux hommes de confession chrétienne ont été publiquement fouettés 40 fois pour consommation d'alcool et jeu, un cas rare pour des non-musulmans. La même année, deux hommes ont reçu chacun 80 coups de fouet pour des relations homosexuelles, ce qui est interdit par la loi islamique locale.

T.K. avec AFP