Le Premier ministre indien Modi se rendra en Ukraine vendredi, un mois après sa rencontre avec Poutine

Le Premier ministre indien Narendra Modi à Moscou le 9 juillet 2024 - Sergei BOBYLYOV / POOL / AFP
Le Premier ministre indien Narendra Modi se rendra vendredi 23 août en Ukraine, a annoncé lundi 19 août la présidence ukrainienne, un mois après la rencontre à Moscou entre le dirigeant nationaliste et Vladimir Poutine.
Le ministère indien des Affaires étrangères avait plus tôt indiqué que Narendra Modi irait "en Pologne et en Ukraine", sans préciser de date.
Équilibre délicat
Narendra Modi a trouvé un équilibre délicat entre le maintien des liens historiquement solides de son pays avec Moscou, et la recherche de partenariats de sécurité plus étroits avec les pays occidentaux, en tant que rempart face à son rival régional chinois.
L'Inde et la Russie entretiennent des liens étroits depuis la guerre froide, et le Kremlin est depuis devenu l'un des principaux fournisseurs d'armes de New Delhi.
Le gouvernement de Narendra Modi a évité de condamner explicitement l'invasion de l'Ukraine par la Russie depuis le début du conflit il y a plus de deux ans, invitant plutôt les deux parties à résoudre leurs différends par le dialogue. New Delhi s'est abstenu sur les résolutions de l'ONU ciblant Moscou.

Étreinte avec Poutine
La visite de Narendra Modi à Moscou début juillet est intervenue quelques heures après qu'un tir de barrage russe a frappé plusieurs villes d'Ukraine, tuant plusieurs dizaines de personnes et endommageant gravement un hôpital pour enfants à Kiev.
La veille, il avait été photographié en train d'étreindre Vladimir Poutine, provoquant l'ire du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie est également devenue un important fournisseur de pétrole brut à prix réduit pour l'Inde, des exportations indispensables après l'imposition des sanctions occidentales.
New Delhi a également fait pression sur Moscou pour qu'elle renvoie plusieurs de ses citoyens qui s'étaient engagés pour des "emplois de soutien" au sein de l'armée russe, mais qui ont ensuite été envoyés combattre sur les lignes de front en Ukraine. Au moins cinq d'entre eux sont morts dans ce conflit.