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Inde: une riche héritière de 8 ans intègre un ordre religieux et perd sa fortune

Une nonne de l'ordre religieux strict de la confession jaïne en Inde en 2006 (Photo d'illustration).

Une nonne de l'ordre religieux strict de la confession jaïne en Inde en 2006 (Photo d'illustration). - DIBYANGSHU SARKAR

Devanshi Sanghvi, héritière de l'entreprise de joaillerie Sanghvi and Sons dans la ville de Surat, va devenir nonne au sein d'un ordre religieux strict de la confession jaïne.

À seulement huit ans, une fillette issue d'une riche famille indienne va entrer dans un ordre religieux strict. Jusqu'à cette semaine, Devanshi Sanghvi était l'héritière de l'entreprise de joaillerie Sanghvi and Sons dans la ville de Surat (Gujarat, ouest), connue localement sous le nom de "ville du diamant" pour son importance dans le commerce mondial des pierres précieuses.

Mais Devanshi Sanghvi va perdre sa fortune: elle va devenir nonne au sein d'un ordre religieux strict de la confession jaïne, lors d'une cérémonie de quatre jours. Mercredi, elle est arrivée dans un temple pour échanger ses vêtements de prix contre une simple tenue de coton blanc, après s'être fait raser le crâne.

Membre de la religion jaïne

Ses parents ont affirmé qu'elle avait hâte de devenir religieuse, selon des médias locaux. Sa famille est membre de la religion jaïne, fondée en Inde au VIe siècle avant notre ère, qui prêche la non-violence, l'ascétisme, le végétarisme strict et l'amour pour toutes les créatures.

Devanshi Sanghvi était connue des membres de la communauté jaïne de Surat pour sa piété, selon un témoin de la cérémonie, interrogé par nos confrères de l'AFP sous condition d'anonymat.

"Devanshi n'a jamais regardé la télévision, été au cinéma ou dans les centres commerciaux et les restaurants", a-t-il souligné.

La pratique religieuse du jeûne extrême décriée

Le jaïnisme a plus de quatre millions d'adeptes en Inde, dont beaucoup proviennent de riches communautés commerçantes. Cette religion est critiquée pour certaines de ses pratiques rituelles, en particulier pour une tradition de jeûne extrême.

Une fillette de 13 ans est décédée en 2016 à Hyderabad (centre) au cours d'un jeûne de deux mois en guise de pénitence, durant lequel elle n'était autorisée à boire de l'eau chaude que deux fois par jour.

Sa mort avait soulevé l'indignation et sa famille avait été accusée de l'avoir forcée à jeûner. Ses parents ont été inculpés par la police d'homicide involontaire.

H.G. avec AFP