BFMTV
Inde

Inde: une adolescente violée, blessée par balles, et abandonnée dans un puits

Des femmes indiennes manifestent contre les violences sexuelles, à New Delhi, le 13 octobre 2015.

Des femmes indiennes manifestent contre les violences sexuelles, à New Delhi, le 13 octobre 2015. - Sajjad Hussain - AFP

Une adolescente indienne retenue contre son gré pendant deux semaines par trois hommes a raconté dimanche à la télévision qu'elle avait subi des viols à répétition et qu'elle avait été blessée par balles avant d'être abandonnée dans un puits dans la banlieue de New Delhi.

C'est sous couvert d'anonymat, dos à la caméra, qu'une jeune fille de 14 ans a témoigné dimanche de ce qu'elle a traversé. Sur la chaîne de télévision NDTV, l'adolescente a raconté avoir été enlevée le 22 novembre alors qu'elle se rendait au marché, dans l'ouest de New Delhi. Elle a ensuite été retenue captive dans "une pièce sombre" pendant deux semaines au cours desquelles elle a été violée à plusieurs reprises par trois agresseurs.

"Après quinze jours d'abus à répétition, ils ont dit un soir qu'ils étaient d'accord pour me laisser partir. Ils m'ont poussée dans une voiture, puis ils ont roulé jusqu'à un magasin qui vendait de l'alcool, avant de se garer près d'un puits", a dit l'adolescente à la télévision.

Sauvée par des villageois

"Ils m'ont dit qu'ils allaient me laisser partir mais comme je m'en allais, ils ont ouvert le feu à deux reprises. La première balle a touché l'os, je n'ai rien senti, j'étais comme anesthésiée. Mais après la seconde balle, je me suis évanouie". Elle dit alors qu'elle s'est réveillée au fond d'un puits où elle avait été laissée pour morte. "Lorsque j'ai repris conscience (...), j'ai vu que j'avais une balle dans la poitrine, je l'ai extirpée à la main".

La télévision a diffusé les images d'une blessure. Le 6 décembre, des villageois l'ont secourue, alertés par ses cris, avant qu'elle ne soit hospitalisée. Selon la presse indienne, plusieurs hommes ont été arrêtés dans cette affaire. "Je veux que les violeurs soient pendus. Personne ne devrait subir ce que j'ai subi", a-t-elle témoigné.

En 2012, le viol collectif et le meurtre d'une étudiante à New Delhi avait bouleversé le pays tout en mettant en exergue les violences subies par les femmes. Les lois réprimant le viol ont été durcies en conséquence mais les cas d'agressions restent très nombreux.

>> A lire aussi: Violences en Inde: "Les femmes ont peur de vivre à New Delhi"

A. G. avec AFP