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Corée du Sud: les enquêteurs sont entrés dans la résidence du président Yoon pour tenter de l'arrêter

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol avec le président polonais Andrzej Duda lors d'une conférence de presse conjointe au bureau présidentiel de Séoul, le 24 octobre 2024.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol avec le président polonais Andrzej Duda lors d'une conférence de presse conjointe au bureau présidentiel de Séoul, le 24 octobre 2024. - JEON HEON-KYUN / POOL / AFP

Une cour de justice a donné un mandat aux enquêteurs du Bureau d'enquête sur la corruption pour arrêter le président déchu Yoon Suk Yeol, en Corée du Sud, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale.

Les agents du Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) sont entrés ce vendredi 3 janvier dans la résidence du président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol, à Séoul, pour l'appréhender en vertu d'un mandat d'arrêt. Les enquêteurs ont traversé les imposantes barrières de sécurité devant le domicile du dirigeant.

Les enquêteurs ont indiqué avoir "commencé à exécuter un mandat d'arrêt" contre Yoon. Une cour de justice leur a, en effet, donné un mandat pour l'arrêter, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale.

Des véhicules du CIO sont arrivés à l'aube devant la résidence de Yoon Suk Yeol, qui est sous le coup d'une enquête pour "rébellion" après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale le 3 décembre. Le secteur est bouclé par un grand nombre de policiers.

Troisième dirigeant en moins d'un mois

Le CIO, qui centralise les investigations, a convoqué trois fois le président déchu pour l'interroger. Mais Yoon Suk Yeol ne s'était présenté à aucune de ces convocations. Les enquêteurs lui avaient adressé le 26 décembre la dernière convocation pour une audition le 29 décembre.

Le CIO a jusqu'au 6 janvier pour exécuter le mandat d'arrêt délivré par un tribunal à sa demande. On ignore si le service de sécurité présidentiel, qui protège toujours M. Yoon en tant que chef d'Etat en exercice, obtempérera au mandat des enquêteurs. Des membres de ce service ont déjà bloqué des tentatives de perquisition dans la résidence présidentielle.

Sur le plan politique, la Corée en est à son troisième dirigeant en moins d'un mois: le président par intérim en place depuis la mi-décembre, le Premier ministre Han Duck-soo, a été destitué à son tour, les députés lui reprochant d'avoir tenté d'entraver l'enquête sur le coup de force de son prédécesseur. Le nouveau chef de l'État par intérim, le ministre des Finances, Choi Sang-mok, a promis de "mettre un terme à la crise gouvernementale".

C.Bo. avec AFP