Corée du Sud: le ministre de l'Intérieur démissionne après le fiasco de la loi martiale

Lee Sang-min (g), alors haut fonctionnaire du ministère de l'Unification, rencontre son homologue nord-coréen Pak Chol-Su (d), à Kaesong, en Corée du Nord, en 2015 - Pool AFP
Le président reste en poste, mais pas son ministre de l'Intérieur. Le ministre de l'Intérieur sud-coréen Lee Sang-min a démissionné après le fiasco de l'éphémère loi martiale proclamée en début de semaine par le président Yoon Suk Yeol, ont rapporté ce dimanche 8 décembre plusieurs médias locaux.
Dans sa lettre de démission, le ministre a évoqué sa "responsabilité de ne pas avoir bien servi la population ni le président", selon le quotidien Joong Ang Ilbo, affirmant que Yoon Suk Yeol avait accepté son départ.
Lee Sang-min et Yoon Suk Yeol font partie des responsables sous le coup d'une enquête pour "rébellion", après la proclamation surprise de la loi martiale par le second mardi soir. Une mesure que Yoon Suk Yeol a été contraint d'abroger à peine six heures plus tard, sous la pression du Parlement et de la rue.
La motion de destitution invalidée faute de votants
Visé par une motion de destitution au Parlement, le dirigeant conservateur y a échappé de peu samedi soir grâce au boycott du vote par son parti, le scrutin ayant été invalidé faute de quorum.
Dimanche matin, selon des médias locaux, la police a arrêté l'ex-ministre de la Défense Kim Yong-hyun, en poste au moment de la loi martiale. Il était déjà interdit de quitter le territoire.
Le principal parti d'opposition en Corée du Sud retentera le 14 décembre de faire destituer le président Yoon Suk Yeol, après un premier échec au Parlement d'une motion en ce sens samedi.