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Corée du Sud

Corée du Sud: arrestation de l'ex-ministre de la Défense en poste pendant la tentative de loi martiale

L'ex-ministre de la Défense sud-coréen Kim Yong-hyun, le 30 octobre 2024

L'ex-ministre de la Défense sud-coréen Kim Yong-hyun, le 30 octobre 2024 - SAUL LOEB / AFP

Kim Yong-hyun avait déjà démissionné après l'éphémère état d'exception déclaré à la surprise générale par le président Yoon Suk Yeol, qui a dû l'abroger quelques heures plus tard sous la pression.

L'ex-ministre de la Défense sud-coréen Kim Yong-hyun a été arrêté pour son rôle dans la tentative d'imposition de la loi martiale qui a plongé son pays dans une semaine de chaos, ont affirmé dimanche 8 décembre des médias locaux.

Kim Yong-hyun avait déjà démissionné après l'éphémère état d'exception déclaré tard mardi à la surprise générale par le président Yoon Suk Yeol, qui a dû abroger la loi martiale six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

Kim Yong-hyun était sous le coup d'une interdiction de quitter le territoire. La police a par ailleurs ouvert une enquête contre Yoon Suk Yeol pour "rébellion".

Aux alentours de 21h30 locales samedi, le président Yoon a survécu à une motion de destitution déposée contre lui et soumise au vote du Parlement.

Boycott du parti présidentiel

Son parti a boycotté le scrutin et l'a rendu invalide, faute d'un quorum de 200 députés nécessaire. Seuls 195 ont participé. Peu après, le Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk Yeol a expliqué qu'il avait bloqué cette motion afin d'éviter "une grave fracture et le chaos", disant qu'il "résoudrait la crise d'une manière plus ordonnée et responsable".

Le chef du PPP, Han Dong-hoon, a certifié que le parti avait "obtenu" de Yoon Suk Yeol la promesse qu'il se retire et que, jusqu'à sa démission effective, il serait "largement exclu de ses fonctions", assurées alors par le Premier ministre et le PPP.

L'issue du vote a déçu les quelque 150.000 personnes, selon la police, massées devant le Parlement pour exiger que Yoon Suk Yeol s'en aille. Les organisateurs ont eux revendiqué une affluence d'un million de manifestants.

F.R. avec AFP