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Corée du Nord

La Corée du Nord va redémarrer un réacteur nucléaire arrêté en 2007

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Pyongyang le 28 mars.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Pyongyang le 28 mars. - -

Malgré les résolutions de l'ONU lui interdisant tout programme atomique, Pyongyang envisage mardi de "redémarrer" et de "réaménager" un de ses complexes nucléaires.

C'est une étape de plus dans le bras de fer engagé entre la Corée du Nord et la communauté internationale. Pyongyang a annoncé mardi qu'elle "réaménageait et redémarrait" toutes les installations de son complexe nucléaire de Yongbyon, malgré les résolutions de l'ONU lui interdisant tout programme atomique.

Puissance nucléaire militaire depuis son premier essai en 2006, la Corée du Nord avait accepté en 2007 d'interrompre ses activités atomiques en échange d'une aide économique et de garanties de sécurité. Le processus semblait bien engagé après la désactivation de Yongbyon en juillet 2007 et la démolition de sa tour de refroidissement en juin 2008.

Production d'uranium à usage militaire?

Mais Pyongyang a toujours refusé les inspections de ses installations et s'était retiré en décembre 2008 des négociations à Six (associant la Chine, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et les deux Corées) sur son programme nucléaire.

La mention d'un "réaménagement" ou d'une "modification" de certains équipements du complexe de Yongbyon fait craindre qu'ils ne soient convertis, si ce n'est déjà le cas, en une unité d'enrichissement capable de produire de l'uranium à usage militaire.

De son côté, Pyongyang jure qu'il s'agit seulement de développer sa technologie atomique et de répondre à des pénuries énergétiques.

Pékin appelle "à la retenue"

Mais cette décision s'inscrit dans une série d'annonces et d'actes de défi depuis le lancement réussi en décembre d'une fusée considéré comme un tir d'essai de missile balistique, puis un troisième essai nucléaire en février. 

Ces derniers jours, la Corée du Nord s'est même déclaré "en état de guerre" avec le Sud, et a menacé de frapper les Etats-Unis, alliés de Séoul.

La Chine, seul allié de la Corée du Nord et son premier partenaire commercial, a exprimé après cette annonce ses "regrets" et exhorté "toutes les parties concernées à garder leur calme et à la retenue".

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