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Corée du Nord

Ebola: la Corée du Nord interdit le marathon de Pyongyang aux étrangers

Le régime nord-coréen de Kim Jong-Un interdit la participation d'étrangers au marathon de Pyongyang.

Le régime nord-coréen de Kim Jong-Un interdit la participation d'étrangers au marathon de Pyongyang. - KNS - KCNA - AFP

La Corée du Nord interdit la venue d'étrangers pour le marathon de Pyongyang qui doit se dérouler en avril. Le pays craint les risques de propagation du virus Ebola.

Seuls les coureurs locaux pourront participer au marathon de Pyongyang cette année. La Corée du Nord a interdit la participation de coureurs étrangers au marathon international de Pyongyang qui se tient en avril, par peur d'une propagation du virus Ebola, ont annoncé lundi des voyagistes spécialisés. Les agences Koryo Tours et Young Pioneer Tours, basées en Chine, affirment avoir été officiellement notifiées de la décision lundi matin. 

"L'épreuve va se tenir mais seulement avec des coureurs locaux. Tous les participants étrangers, amateurs ou professionnels, en sont interdits", a déclaré à l'AFP Nick Bonner, directeur de Koryo Tours, joint au téléphone à Pékin. L'an dernier, pour la première fois, le régime dirigé par Kim Jong-Un avait pourtant permis aux étrangers de participer.

Aucun cas d'Ebola recensé dans le pays

La Corée du Nord, qui n'a pas enregistré un seul cas avéré d'Ebola sur son territoire, a fermé ses frontières aux touristes en octobre 2014 et imposé une quarantaine sévère aux autres étrangers s'y rendant, comme les hommes d'affaires et les diplomates.

Frappée par de lourdes sanctions internationales, peu ouverte aux touristes dont la liberté de mouvement dans le pays est très limitée, la Corée du Nord accueille peu d'étrangers. Et le pays, où une grande famine a fait des centaines de milliers de morts à la fin des années 1990, se ferme aussitôt en cas de menace sanitaire.

En 2003, fermeture des frontières à cause du SRAS

En 2003, Pyongyang avait suspendu les entrées touristiques trois mois durant pour se protéger du virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) dont l'épidémie avait fait près de 800 morts dans le monde. Les voyagistes pensent que le Nord pourrait prochainement rouvrir ses frontières mais sans doute pas à temps pour le marathon du 12 avril.

D. N. avec AFP