Un trafic de nouveau-nés démantelé en Chine

Les trafics d'enfants sont courant en Chine - -
7.400 euros pour un bébé. C’est à cette somme - 60 000 yuans - qu’un médecin chinois, Zhang Suxia, aurait vendu un nouveau-né, tout juste après avoir supervisé l’accouchement de sa mère. Le médecin est accusé d’avoir fait pression sur cette dernière, afin qu’elle abandonne l’enfant.
Pour parvenir à ses fins, Zhang Suxia aurait affirmé que le bébé souffrait d’importantes malformations congénitales qui ne permettaient pas à la mère de garder le nourrisson. Il aurait ensuite vendu le garçon à un paysan.
Le bébé a finalement été récupéré au terme d’une enquête policière et remis à sa famille, lundi. Le docteur Zhang et six autres personnes ont été placées en détention, selon le journal China Daily.
Politique de l'enfant unique
Dans la province où se sont déroulés les faits, le Shaanxi, sept autres familles ont affirmé avoir subi un sort similaire: le docteur Zhang aurait mis en garde les intéressés contre le coût des soins dont leur enfant, soi-disant malade, aurait dû bénéficier.
Le trafic d’enfants et de femmes reste un phénomène répandu en Chine, notamment en raison du déséquilibre démographique entre les deux sexes. Selon les Nations unies, il manquerait environ 52 millions de femmes dans le pays pour que leur proportion atteigne 50% dans la population totale. Les foyers ruraux privilégient en effet les garçons, pour des raisons ancestrales et pour le soutien de leur famille.
La politique de l’enfant unique, pour une part responsable de ce déséquilibre, est remise en cause. Selon David Gaud, gérant senior chez Edmond de Rotschild AM en Asie, interrogé ce lundi par BFMBusiness, les autorités chinoises sont sur le point de l’assouplir.