"On ne mange pas à sa faim": "un Français coincé dans un hôtel en Chine à cause de la politique zéro-Covid

"Je n'ai pas de visibilité sur quand je peux sortir". Un Français témoigne sur BFMTV de ses conditions de vie depuis que la province du Xinjiang, où il passait ses vacances, a été mise en quarantaine.

Timothée, expatrié français en Chine, est bloqué depuis plusieurs jours à Kachgar, dans la région du Xinjiang, à l’extrême ouest du pays. C'est là qu'il a décidé de passer ses vacances, mais il s'y retrouve désormais confiné. Un cas de Covid-19 a en effet été détecté…. à plus de 1500 kilomètres de là.

À cause de la politique zéro-Covid mise en place par Pékin, c'est toute la province du Xinjiang, dont la superficie représente près de trois fois celle de la France, qui est mise en quarantaine.

"Je n'ai pas de visibilité sur quand je peux sortir"

Chaque jour, toute la population de Kachgar est donc testée par les autorités, et ce alors qu'aucun cas n'a été détecté à proximité. Depuis sa chambre d'hôtel qui est devenue son domicile, Timothée n’a aucune information.

"On nous a dit, au départ, qu'il faut attendre sept jours de tests négatifs, et on vous donnera un permis pour sortir. Là j'en suis à plus de huit jours, je n'ai toujours pas de permis. Je n'ai pas de visibilité sur quand je peux sortir", déplore-t-il auprès de BFMTV.

Une stratégie qui devrait se poursuivre

Les policiers lui ont indiqué que le "lockdown" continuait "jusqu'à nouvel ordre." En attendant, la nourriture et l'eau sont rationnées. "On ne mange pas à sa faim, c'est très sommaire, très limité. Disons que si c'est pour quelques jours, ça peut aller, mais si ça dure des semaines, là c'est compliqué", alerte Thimothée.

Contactées par le jeune homme, les autorités françaises en Chine se disent impuissantes pour lui venir en aide.

Et pour lui comme pour les autres habitants du pays, la situation ne devrait pas s'améliorer. Un journal d'État chinois a en effet laissé entendre mercredi dans un éditorial que le géant asiatique ne lâchera pas sa stricte stratégie zéro Covid, pour la quatrième fois cette semaine et à quatre jours du congrès crucial du Parti communiste.

Alexandra Gonzalez avec Ariel Guez