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Asie

Birmanie: le ministère des Affaires étrangères annonce que deux Français sont morts dans le séisme

Un immeuble détruit à Mandalay en Birmanie, après un puissant séisme, le 29 mars 2025

Un immeuble détruit à Mandalay en Birmanie, après un puissant séisme, le 29 mars 2025 - Sai Aung MAIN / AFP

Le puissant séisme survenu vendredi 28 mars en Birmanie a fait au moins 2.056 morts, selon un dernier bilan.

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé ce lundi 31 mars que deux Français sont morts dans le séisme en Birmanie survenu vendredi.

Dans un communiqué, le ministère a adressé ses condoléances "à leurs familles et à leurs proches". "Les ambassades de France à Rangoun et à Bangkok sont pleinement mobilisées pour suivre la situation, en lien avec le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères", peut-on également lire.

Le bilan du tremblement de terre dans le pays s'est alourdi à au moins 2.056 morts et à plus de 3.900 blessés, a annoncé la junte. Un communiqué d'un porte-parole des militaires au pouvoir a également indiqué que 270 personnes sont toujours portées disparues.

La crainte de milliers de morts supplémentaires

La junte birmane a décrété ce lundi une semaine de deuil national, annonçant la mise en berne des drapeaux birmans "en signe de compassion pour les pertes humaines et les dégâts causés par le tremblement de terre extrêmement violent".

Les experts craignent des milliers de morts supplémentaires en Birmanie, malgré la mobilisation de la communauté internationale pour venir en aide à ce pays décimé par la guerre civile, qui manque de ressources devant l'ampleur des dégâts.

Vendredi en milieu de journée, un tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé le centre de la Birmanie, suivi quelques minutes après par une secousse de magnitude 6,7. Durant le weekend, des répliques sont restées perceptibles le long de la faille de Sagaing, autour de laquelle vit une grande partie de la population birmane.

Le séisme, d'une violence inédite en plusieurs décennies en Birmanie, a provoqué des scènes de chaos jusqu'à 1.000 kilomètres de l'épicentre, comme à Bangkok, la capitale thaïlandaise où au moins 19 personnes ont perdu la vie, principalement dans l'effondrement d'une tour en construction de 30 étages.

Un pays isolé et divisé

À Mandalay, deuxième ville de Birmanie proche de l'épicentre, les secours ont réduit l'intensité de leurs efforts lundi par rapport à la veille. La chaleur, attendue autour de 40°C en journée, met à rude épreuve les équipes qui s'activent autour des sites sinistrés et accélère la décomposition des corps piégés dans les décombres, compliquant leur identification.

L'hôpital général de 1.000 lits de Mandalay ayant été évacué, des centaines de patients sont soignés à l'air libre. "C'est une situation très, très imparfaite pour tout le monde", a déclaré un membre de l'équipe médicale. "On fait de notre mieux".

Il est difficile d'établir avec précision un bilan en Birmanie, pays isolé et fracturé, où les généraux au pouvoir combattent une myriade de groupes de minorités ethniques et d'opposants politiques. Mais l'appel au secours du chef de la junte, Min Aung Hlaing, une démarche rarissime pour un haut-gradé birman, illustre l'ampleur de la catastrophe.

S.R. avec AFP