Arrivée en France des premiers demandeurs d'asile: Cazeneuve leur souhaite "la bienvenue"

Des migrants - Philippe Huguen - AFP
Chargés pour la plupart d'un sac plastique ou d'un petit sac à dos, 19 Érythréens provenant de "hotspots" en Italie sont arrivés vendredi peu après 16h00 dans un centre d'accueil à Vertou, près de Nantes.
Opération de relocalisation
Il s'agit de la première opération de "relocalisation" en France prévue par un accord européen fin septembre, selon le ministère de l'Intérieur. Les demandeurs d'asile sont descendus du bus et sont tout de suite entrés dans un bâtiment du centre Saint-Yves de l'association Saint-Benoît-Labre, accueillis à leur descente par le préfet, le maire, les membres de l'association Saint-Benoît-Labre et de l'Ofii (Office français de l'Immigration et de l'Intégration). Selon le président de l'association, Benoît Moreau, ces 19 Érythréens (20 étaient prévus au départ mais il y a eu une défection) "seront logés dans des logements que gère l'association", à Nantes, mais aussi à Clisson, Vertou, et Saint-Sébastien-sur-Loire.
Des réfugiés protégés par l'asile en France
Les Érythréens, qui fuient le régime dictatorial de leur pays, étaient partis jeudi de Bari, dans les Pouilles, avec arrêt à Rome. Ce sont "principalement des hommes célibataires et une femme", a expliqué lors d'une conférence de presse le préfet de Loire-Atlantique Henri-Michel Comet. Les demandeurs d'asile disposeront d'un petit pécule pour les premiers besoins indispensables, soit pour le weekend "50 euros, tickets de transport et kits première nécessité (hygiène, épicerie)", précise l'association. Ils vont pouvoir faire une demande d'asile dès lundi et "sera très rapide", a promis le préfet qui s'est engagé pour "que les décisions soient prises en moins de quatre mois", contre au moins neuf mois en règle générale.
Une première opération, expérimentale
"Pendant cette période, ils n'auront pas le droit de travailler et bénéficieront d'une dotation" (allocation de demandeur d'asile)", ce sont des personnes en "situation d'un besoin manifeste de protection" et elles "bénéficieront à 80% de chances du statut de réfugié, voire 100%", a assuré M. Comet. La France "a proposé à l'Italie et à la Grèce de prendre en charge 200 personnes en novembre, 300 en décembre et 400 en janvier", dans le cadre de ce programme prévoyant que 30.000 personnes soient accueillies sur le territoire en deux ans, selon un communiqué du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Dans le cadre d'une "première action expérimentale", 19 d'entre eux sont donc accueillis en région Pays de la Loire et M. Cazeneuve leur souhaite "la bienvenue en France".