La Maison Blanche envisage un nouveau décret anti-immigration

L'aéroport de Washington-Dulles, en Virginie, le lundi 6 février après la suspension du décret anti-immigration - Brendan Smialowski - AFP
La suspension du décret anti-immigration signé par Donald Trump ne passe définitivement pas à la Maison Blanche. Pour contourner la décision de justice, l'exécutif américain envisage un nouveau texte.
Stephen Miller, conseiller du président américain, a précisé sur la chaîne Fox envisager "toutes les options possibles" en les énumérant : faire appel en urgence devant la Cour suprême, se défendre sur le fond devant les tribunaux, ou un nouveau décret.
Un nouveau décret "peut-être lundi ou mardi"
"Les prérogatives du président ne font pas de doute", a insisté ce conseiller, considéré comme l'inspirateur des premières mesures anti-immigration de Donald Trump. Selon lui, "le président a le pouvoir (...) d'interdire à certaines personnes l'entrée sur le territoire". "Nous envisageons des actions supplémentaires", a-t-il précisé.
Donald Trump avait déjà évoqué vendredi la possibilité d'un "tout nouveau décret" et indiqué qu'il annoncera de nouvelles mesures "peut-être lundi ou mardi".
Dimanche matin, Donald Trump s'est fendu d'un tweet laissant entendre que la décision de justice a ouvert une brèche dans laquelle s'engouffre des ressortissants de pays qu'il considère à risque. "72% des réfugiés admis aux Etats-Unis du 3 au 11 février "pendant la défaillance du tribunal" venaient des sept pays bannis (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen)", a tweeté le président américain.
Un texte modifié inquiète l'opposition
Ce décret visait à interdire l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, pendant 90 jours, et des réfugiés de toute nationalité, pendant 120 jours. Il a été suspendu par le juge de Seattle James Robart le 3 février, une décision confirmée par la cour d'appel de San Francisco jeudi dernier, qui a rejeté l'argument de l'exécutif selon lequel la justice n'avait pas de droit de regard sur les actions du gouvernement dans le domaine de l'immigration.
La perspective d'un décret modifié qui passerait l'examen des tribunaux n'a pas rassuré l'opposition démocrate, qui dénonce depuis le début une politique dirigée avant tout contre les musulmans, selon eux.