Vol MH370: les recherches les plus chères de l'histoire de l'aviation

Des plongeurs australiens tentent de localiser des débris du vol MH370, dans le sud de l'océan Indien, le 7 avril. - -
Un mois de recherches et déjà un record. Alors qu'aucune preuve tangible de localisation du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, disparu le 8 mars dernier, n'a encore été retrouvée, les opérations sont d'ores et déjà devenues les plus chères de l'histoire de l'aviation et ont largement dépassé le coût des recherches du vol Rio-Paris, qui s'était abîmé en mer en juin 2009.
Des centaines de milliers d'euros par jour
Sans doute plus de 100 millions d'euros ont déjà été dépensés par les pays impliqués dans les recherches depuis la disparition de l'avion. A titre d'exemple, un navire de réapprovisionnement australien coûte à lui seul 400.000 euros par jour. Pour certains avions, une seule heure de vol représente plusieurs milliers d'euros. Quant aux radars et aux satellites, nombreux à être réquisitionnés dans cette disparition, la facture peut monter jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros la journée.
Sept pays sont en première ligne des contributions financières: la Malaisie, la Chine, le Japon, les Etats-Unis, la Corée du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande. Ainsi, à la fin du mois de mars, les Etats-Unis avaient déjà engagé 2,4 millions d'euros pour déployer leurs navires et avions dans la zone. Du côté de la Chine, la seule mobilisation des satellites aurait coûté 12 millions d'euros, selon le China Times.
Compte tenu des sommes colossales déjà déversées par les nations participantes, qui payent de leur propre poche, des choix devront bientôt être faits. En effet, la législation internationale, qui détermine les responsables des recherches, ne prévoit en revanche pas qui doit les payer.
Une facture plus lourde que pour le Rio-Paris
Les opérations de recherches pour retrouver le Vol MH370 ont donc déjà coûté plus cher que celles engagées sur trois ans pour le vol AF447 Rio-Paris, disparu le 1er juin 2009 dans l'océan Atlantique, qui avaient représenté une facture totale de 32 millions d'euros.
Gérard Arnoux, ancien commandant de bord et membre du Comité de veille pour la sécurité aérienne, qui avait participé à l'enquête il y a cinq ans, explique à BFMTV que les opérations les plus coûteuses sont les fouilles en mer à plusieurs milliers de mètres de profondeur, réalisées avec du matériel robotisé hors de prix. "Aucune structure ne peut résister à une pression pareille, à part des sous-marins spécialement conçus. Il n'y en a que quelques uns dans le monde, qui appartiennent aux Français et aux Américains", détaille-t-il.
Si la question n'est, pour l’heure, pas officiellement posée, certains pays pourraient donc rapidement jeter l’éponge, compte tenu des sommes en jeu.