MH370: le Bluefin-21, un robot sous-marin pour retrouver l'épave

Le robot Bluefin-21, ici lors d'une opération le 1er avril 2014, va être déployé pour tenter de repérer l'épave du vol MH370. - -
Après avoir ratissé une partie de l'océan Indien depuis les airs ou la surface, les enquêteurs vont désormais sonder le fond marin avec un robot spécial. Celui-ci ne sera pas déployé avant plusieurs jours, les autorités espérant capter de nouveaux signaux afin de mieux circonscrire la zone de recherches.
Ce robot devrait permettre d'observer sous l'eau, même s'il ne reste que peu d'espoirs de retrouver des débris flottants de l'appareil, qui s'est abîmé dans le sud de l'océan Indien le 8 mars, avec 239 personnes à bord.
Un sonar pour capter de nouveaux signaux
Le Bluefin-21, un véhicule sous-marin de la forme d'une torpille et long de 4,93 mètres, est équipé d'un sonar. Ce robot est utilisé pour les relevés de fonds marins, dans les opérations de recherche, de récupération d'épaves, en archéologie et en océanographie, ainsi que dans la détection de mines sous-marines.
Si son sonar capte un signal, le Bluefin-21 sera remonté à la surface, équipé d'une caméra et renvoyé au fond. Mais l'appareil ne peut pas porter à la fois un sonar et une caméra.
"C'est un processus long et très difficile, surtout quand on fouille le tréfonds de l'océan", a souligné l'ancien chef des armées. "On va effectuer sortie après sortie jusqu'à ce que nous détections quelque chose d'anormal sur le fond marin".
"On est à l'extrême limite"
Le robot pèse quelque 750 kg et peut rester sous l'eau pendant 20 heures mais il ne peut opérer que jusqu'à 4.500 mètres sous l'eau au maximum, la profondeur d'où provenaient les signaux détectés.
"Il ne peut pas aller plus bas. On est donc vraiment à l'extrême limite", a noté Angus Houston.
Les recherches se concentrent sur un arc de 600 km de longueur, dans le sud de l'océan Indien, à plus de 2.300 km au nord-ouest de Perth (côte occidentale de l'Australie).
Si la piste des signaux acoustiques se confirmait, cette avancée serait aussi spectaculaire qu'inespérée, survenant alors même que les boîtes noires du vol MH370 menacent de se taire à jamais après une trentaine de jours d'immersion, délai au-delà duquel elles cessent d'émettre.