"Un guerrier", "un patriote"... Le chef de la police new-yorkaise lors des attentats du 11-Septembre est mort à 69 ans

L'ancien commissaire de la police de New York, Bernard Kerik, assiste à une cérémonie commémorative à l'occasion du 22e anniversaire de l'attaque terroriste contre le World Trade Center, à New York, le 11 septembre 2023. - Bryan R. Smith
Bernard Kerik, surnommé "Bernie", chef de la police new-yorkaise au moment des attentats du 11 septembre 2001, est mort à l'âge de 69 ans "des suites d'une bataille personnelle contre la maladie", ce jeudi 29 mai, a annoncé le patron de FBI.
Sur X, il a salué la mémoire d'un "guerrier, patriote et l'un des fonctionnaires les plus courageux que ce pays ait jamais connu".
Bernard Kerik était le chef de la police new-yorkaise lorsque le 11 septembre 2001, deux avions de ligne détournés par des pirates de l'air, de l'organisation terroriste djihadiste Al-Qaïda, ont détruit les tours jumelles du World Trade Center situées dans le quartier de Manhattan à New York. Le même jour, un troisième avion s'était écrasé contre le Pentagone près de Washington et un quatrième à Shanksville, à une centaine de kilomètres de Pittsburgh (Pennsylvanie).
Un "frère", un "ami"
Son visage, barré d'une moustache noire, est devenu familier pour les Américains de tout le pays après le 11-Septembre, car il a travaillé main dans la main avec le maire de New York de l'époque, Rudy Giuliani, dans les jours et semaines ayant suivi les attentats du World Trade Center.
"Nous sommes ensemble depuis le début. C'est comme mon frère", a déclaré jeudi Rudy Giuliani en larmes dans une émission télévisée. Je suis devenu un homme meilleur depuis que j'ai rencontré Bernie. J'étais certainement plus courageux et plus fort".
Selon les informations de Associated Press (AP), le maire de New York, Eric Adams, également ancien officier du NYPD, a déclaré qu'il avait rendu visite à Bernard Kerik, son "ami depuis près de 30 ans", dans un hôpital plus tôt dans la journée.
Une enfance violente
Dans son autobiographie, Le fils perdu: une vie à la poursuite de la justice, parue en 2001, Bernard Kerik révèle son enfance difficile aux côtés d'une jeune mère alcoolique et travailleuse du sexe et l'univers de violence dans lequel il a grandi. Il évoque également les années passées aux côtés de son père, marquées par l'échec scolaire jusqu'à sa découverte des arts martiaux et du monde militaire.
Après les attentats du 11-Septembre, Bernard Kerik, vétéran de l'armée, a été salué comme un héros et nommé à la tête du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, précise AP.
En 2009, Bernard Kerik est tombé en disgrâce après avoir plaidé coupable en 2009 de corruption et escroquerie. Il a reconnu avoir accepté 255.000 dollars, pour la rénovation de son appartement, d'une société en lice pour des contrats avec le gouvernement. En plaidant coupable, il a évité une condamnation plus lourde pouvant aller jusqu'à 61 ans de prison et été condamné au lieu de cela à quatre ans de réclusion.