Un Canadien meurt pendant sa détention par les services d'immigration américains, Ottawa demande des "informations"

Des agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis le 11 avril 2018 dans le quartier de Brooklyn à New York (photo d'illustration). - John Moore / Getty images north america / Getty Images via AFP
C'est la huitième personne qui est morte en 2025 sous la garde de l'ICE. Johnny Noviello, un citoyen canadien âgé de 49 ans, a été trouvé sans vie le 23 juin dernier au centre de détention des services d'immigration américains de Miami, comme le rapporte USA Today News.
Selon les autorités américaines, des équipes médicales ont tenté de ranimer le quadragénaire, mais son décès a été constaté par les pompiers de Miami. Une enquête a été ouverte par l'ICE pour déterminer les causes de sa mort.
"Les autorités consulaires canadiennes cherchent à obtenir d'urgence davantage d'informations auprès des autorités américaines", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, dans un message posté sur X.
"Je présente mes sincères condoléances à la famille. Afin de respecter la vie privée de la famille, aucun détail supplémentaire ne sera fourni pour le moment", a-t-elle ajouté.
Condamné à un an de prison
D'après le média américain, Johnny Noviello avait reçu le statut de résident légal aux États-Unis en 1991. En 2023, il avait été reconnu coupable de racket et de trafic de stupéfiants et condamné à une peine d'un an de prison.
Le 15 mai dernier, le Canadien avait été interpellé par l'ICE dans un bureau de probation et devait être expulsé, en raison de cette condamnation.
"L'ICE s'engage à veiller à ce que toutes les personnes placées sous sa garde résident dans des environnements sûrs, sécurisés et humains", a assuré l'agence. "Des soins médicaux complets sont fournis dès l'arrivée des personnes et pendant toute la durée de leur séjour", a-t-elle ajouté.
La lutte contre l'immigration clandestine, priorité de Trump
Depuis sa réélection en 2024, Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des États-Unis par des "criminels venus de l'étranger" et communiquant abondamment sur les expulsions d'immigrés.
Mais son programme d'expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.