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"Tout simplement incroyable": un Américain découvre que sa mère biologique n'est autre que sa boulangère

Vamarr Hunter, un Américain de Chicago, a découvert que sa mère biologique est sa boulangère, poste sur Facebook le 12 mai 2024

Vamarr Hunter, un Américain de Chicago, a découvert que sa mère biologique est sa boulangère, poste sur Facebook le 12 mai 2024 - Vamarr Hunter Sr - Facebook

Un Américain retrouve sa mère biologique alors qu'il est âgé de 50 ans. En échangeant avec elle par téléphone, il se rend compte qu'il est un client de sa boulangerie à Chicago où il va chaque semaine.

Une histoire tout droit sortie d'un film. Après avoir appris tardivement qu'il avait été adopté, un Américain de Chicago a découvert que sa mère biologique n'était autre que sa boulangère qu'il voyait régulièrement depuis des années sans rien savoir de leur lien.

"C’était fou. C’était tout simplement incroyable", a confié Vamarr Hunter au Washington Post, mercredi 13 novembre.

L'Américain apprend à l'âge de 35 ans qu'il a été adopté. Mais pendant des années, il ne cherche pas à en savoir plus sur sa famille biologique. Ce n'est qu'en 2022, alors qu'il a 50 ans, qu'il décide de se lancer, après avoir vu par hasard une émission sur la généalogie à la télévision.

Retrouvée grâce à une généalogiste

En mars 2022, Vamarr Hunter prend contact avec une généalogiste pour qu'elle l'aide à retrouver ses parents biologiques. Cette dernière assure que la recherche a été finalement assez simple.

"Il avait une correspondance élevée sur le site Ancestry. Ça a été facile de construire son arbre généalogique", dit-elle au journal américain.

Rapidement, la généalogiste identifie la mère biologique du quinquagénaire comme étant Lenore Lindsey, 70 ans. Elle trouve son numéro de téléphone et transmet à la septuagénaire celui de son fils biologique pour qu'elle l'appelle.

"J'ai dit: 'je ne suis pas prête pour ça'", se souvient Lenore Lindsey, qui précise qu'à l'époque, elle se remettait à peine d'une opération en raison d'un cancer du sein et se préparait à subir une chimiothérapie.

"On a eu une connexion immédiate"

Elle décide malgré tout de surmonter son appréhension et d'appeler son fils le jour même. Tous deux apprennent à faire connaissance, Lenore Lindsey indique qu'elle est boulangère et, en échangeant, ils se rendent compte que Vamarr Hunter est un client régulier de cette boulangerie où il se rend au moins une fois par semaine.

"Quand j'ai su qui c'était, on s'est mis à hurler au téléphone. On est devenu fou", raconte la commerçante.

"On a eu une connexion immédiate. Toutes les pièces du puzzle étaient en place", assure-t-elle, jurant que le rire de Vamarr Hunter lui rappelle celui de son frère.

Entre eux deux, c'est comme une évidence. "On est pareils", estime Lenore Lindsey, tandis que Vamarr Hunter affirme: "c’est comme si chaque moment de ma vie m’avait conduit jusqu’à ce point précis".

Confié à l'adoption

Lenore Lindsey a donné naissance à Vamarr Hunter en 1974, quand elle n'avait que 17 ans. Pas en capacité d'élever le petit garçon, elle le confie à l'adoption.

"C'était déchirant", assure-t-elle.

La septuagénaire explique n'avoir pas voulu voir ou prendre dans ses bras le nouveau-né, estimant que ça aurait été trop difficile pour elle à supporter. De son côté, Vamarr Hunter n'a pas voulu donner trop de détails sur sa vie auprès de sa famille adoptive, parlant simplement d'une enfance "difficile".

Il travaille désormais dans la boulangerie

Lorsqu'il apprend les problèmes de santé que connaît sa mère, le quinquagénaire, prévenant, propose tout de suite de l'accompagner lors de ses séances de chimiothérapies.

"J’ai commencé à venir plus souvent à la boulangerie", dit-il également, précisant avoir très vite appelé Lenore Lindsey "maman", et qu'il la considérait déjà avant, sans le savoir, comme une figure maternelle.

L'Américain donne également un coup de main à sa mère retrouvée en travaillant dans la boulangerie, pendant que Lenore Lindsey est en convalescence. Depuis avril dernier, il a même quitté son emploi précédent pour y travailler à plein temps. "C'est thérapeutique", jure-t-il.

Juliette Desmonceaux