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États-Unis

Syrie: Obama lance l'offensive pour convaincre le Congrès

Le président américain Barack Obama.

Le président américain Barack Obama. - -

Barack Obama n'a plus que quelques jours pour convaincre alors que le Congrès américain doit se prononcer d'ici deux semaines. Et il aura fort à faire pour rallier la Chambre des représentants.

Barack Obama n'a plus beaucoup de temps pour convaincre le Congrès américain sur le bien-fondé de frappes sur Damas. L'offensive médiatique du président américain a débuté il y a quelques heures, alors que Sénat et Chambre des représentants doivent se prononcer dans les prochains jours.

C'est le secrétaire général de la Maison Blanche qui a ouvert dimanche le feu sur NBC, l'une des grandes chaînes nationales. "Il s'agit d'une action ciblée et limitée pour renforcer l'interdiction d'utiliser l'arme chimique", a argué Denis McDonough. "Si nous ne renforçons pas cette interdiction, ces armes proliféreront et menaceront nos amis et nos alliés."

Le spectre d'Al-Qaïda

Mais cet argument peine à convaincre. Face à lui, des parlementaires républicains, le parti d'opposition majoritaire à la Chambre des représentants, ont aiguisé leurs couteaux: "Je n'ai pas entendu dire qu'Assad voulait utiliser des armes chimiques contre nous, contre nos alliés ou qu'il allait les transmettre à des organisations terroristes", a ainsi rétorqué une représentante républicaine de Californie, Loretta Sanchez.

"Qui sommes-nous en train de soutenir dans cette guerre? Nous soutenons une faction rebelle, la cause rebelle qui a été infiltrée et détourné par de nombreux groupes d'Al-Qaïda", a ajouté un de ses confrères du Texas, Michael McCaul.

Obama à la télévision mardi

Si le Congrès se prononçait ce lundi, le président américain l'emporterait de justesse au Sénat. Mais il serait largement battu à la Chambre des représentants. Car, selon le représentant républicain Mike Rogers, "les démocrates n'ont pas des relations solides au Congrès aujourd'hui. (...) En outre, ils ont fait du mauvais travail: ils n'ont pas expliqué au peuple américain l'intérêt pour les États-Unis de s'engager dans un endroit comme la Syrie."

Dès mardi, Barack Obama entrera donc lui-même en piste à la télévision. Il a prévu d’être partout: six interviews aux plus grandes chaînes de télévisions, suivi d'un message plus solennel à la nation.

M.T. avec Igor Sahiri