Raciste, amateur d'armes... Le profil de l'homme derrière la fuite de documents au Pentagone se précise

Le bâtiment du Pentagone, dans la banlieue de Washington - STAFF © 2019 AFP
L'affaire est prise extrêmement au sérieux par le Pentagone. La semaine dernière, des documents classifiés, dont certains top secret, ont été publiés en ligne après une fuite massive. Ceux-ci détaillent les vues de Washington sur la guerre en Ukraine et semblent indiquer une collecte d'informations sur de proches alliés des États-Unis.
Le Pentagone a estimé que cette divulgation de documents confidentiels représentait un "risque très grave" pour la sécurité nationale américaine, et le ministère de la Justice a ouvert une enquête pénale.
Raciste et passionné d'armes à feu
De son côté, le Washington Post a également enquêté sur cette diffusion de documents classifiés.
Dans une longue investigation dédiée à ce sujet, le média américain a pu remonter jusqu'à l'origine de la fuite et celui par qui le scandale est né: un jeune homme raciste et passionné d'armes à feu qui sévit sur différents réseaux sociaux sous les initiales "OG". Celui-ci travaille sur une base militaire américaine, ce qui lui donne accès aux documents sensibles dont il a pu s'emparer.
Sur la plateforme Discord, ce même "OG" a créé en 2020 une discussion rassemblant plusieurs dizaines de passionnés d'armes à feu et de jeux vidéos. Interrogé par le Washington Post sous couvert d'anonymat, l'un des membres de cette discussion confirme que plusieurs centaines de ces documents y ont bien été partagés.
L'homme pas localisé
Selon plusieurs témoignages, le fameux "OG" a "une vision sombre du gouvernement" et dénonce fréquemment "l'excès de pouvoir du gouvernement. "Il est pleinement conscient de ce qui se passe et des conséquences possibles", ajoute ce témoin, qui assure ne pas connaître la localisation de l'auteur présumé de la fuite.
Dans un ultime message sur la plateforme, "OG" aurait toutefois demandé à ses comparses de "rester discrets et de supprimer toute information pouvant éventuellement le concerner", y compris des copies des documents détournés.
Selon le Guardian, ces révélations du Washington Post écartent la possibilité d'un "hack" venu d'un pays étranger. En revanche, elles posent la question de l'accès à ces documents classifiés, autorisé à 1,25 million de personne outre-Atlantique.