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États-Unis

Quand un jihadiste donne une interview sur Twitter

Un extrait de la conversation Twitter entre le jidahiste et un blogueur du magazine Wired.

Un extrait de la conversation Twitter entre le jidahiste et un blogueur du magazine Wired. - -

Recherché par le FBI, le jihadiste américain, en rupture avec les shebab somaliens, a répondu aux questions d'un blog spécialisé sur le terrorisme, via le réseau social Twitter.

Le dialogue est pour le moins inattendu. Un jihadiste américain en rupture de ban avec les shebab somaliens et recherché par le FBI, Omar Shafik Hammami, a entamé un dialogue sur Twitter avec des spécialistes de l'antiterrorisme.

Dans un entretien réalisé via Twitter avec Danger Room, le blog spécialisé du magazine Wired, Hammami, aussi connu sous le nom d'Abou Mansour al-Amriki, raconte sa vie en Somalie où il est menacé de mort par les shebab, tout en figurant sur la liste des dix terroristes les plus recherchés par le FBI.

Interview en 140 signes

Ancien propagandiste des islamistes somaliens, le jeune homme de 28 ans originaire d'Alabama, dans le sud des Etats-Unis, s'est fait connaître en diffusant sur Internet des morceaux de rap, dans lesquels il chante en anglais a capella des morceaux à la gloire du jihad.

"Je crois qu'il faut s'attaquer aux intérêts américains où qu'ils soient", assure Hammami au cours de cet entretien à coups de messages de 140 signes qui s'est étalé sur plusieurs semaines, selon le blog Danger Room.

Le "terrorisme" n'a jamais été "mon but ultime. Le jihad était une obligation le NWO (le Nouvel Ordre mondial, les Etats-Unis en tête, ndlr) mon ennemi", explique-t-il.

"Agréable"

Omar Hammami dialogue également fréquemment sur Twitter avec des spécialistes de l'islamisme radical. Will McCants, ancien conseiller antiterroriste au département d'Etat, a ainsi appris à apprécier cet ennemi.

"Il apparaît comme quelqu'un d'agréable. Il est prêt à écouter, entendre vos arguments et y répondre. Il n'est pas simplement un robot, il a un grand sens de l'humour", explique McCants à Danger Room.

Mais pour Clint Watts, un ancien du FBI, "un terroriste peut être sympa un jour et se suicider avec une veste explosive le lendemain".