Présidentielle américaine: Donald Trump n'est plus irrésistible

Donald Trump, le candidat aux primaires républicaines aux Etats-Unis. - Isaac Brekken / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Donald Trump n'est plus le candidat irrésistible qui dominait tous les sondages et qui avait annoncé qu'il allait tout gagner. Tout gagner? Ça commence mal. Il est battu ce lundi par un candidat encore plus conservateur que lui Ted Cruz qui a mis tout le paquet sur l'Iowa.
Marco Rubio, le "Kennedy latino"
L'idéologue intransigeant Ted Cruz pavoise, mais il devrait avoir du mal à tenir la distance dans des états plus modérés. La vraie menace pour Trump c'est le troisième Marco Rubio qui a fait mieux que prévu dans les sondages. Un jeune candidat d'origine cubaine, brillant orateur, qui a le soutien de l'appareil du parti républicain et qui pourrait avoir à terme le soutien des autres candidats dits modérés, Bush, Christie et Kasich. Notamment parce que Rubio est un homme neuf, 44 ans, une sorte de Kennedy latino qui pourrait faire un très bon score en novembre dans l'élection générale.
Mauvais démarrage en trompe-l'œil pour Clinton
Côté démocrate, le résultat de Hillary Clinton, virtuellement ex aequo avec Bernie Sanders, est contrariant, mais il n'est pas inquiétant pour l'ancienne First Lady. Il prouve qu'il y a un mouvement de fond dans la gauche américaine pour une politique plus étatiste, à l'européenne incarnée par Bernie Sanders.
On sait déjà que Hillary Clinton accrochée dans l'Iowa devrait être battue la semaine prochaine dans le New Hampshire, la deuxième primaire, parce que c'est la région de Bernie Sanders. Mais ensuite ça se présente beaucoup mieux pour elle en particulier dans les états du Sud où elle aura pourra compter sur le soutien des électeurs noirs. Le cauchemar de 2008 où elle avait été écrasée par Barack Obama dans l'Iowa ne s'est pas reproduit. Hillary Clinton ne s'est pas effondrée. Elle reste la favorite côté démocrate.