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"Pays rouge, blanc et bleu": un élu américain dépose une proposition de loi pour renommer le Groenland

La proposition du représentant américain Buddy Carter de renommer le Groenland en "Pays rouge, blanc et bleu".

La proposition du représentant américain Buddy Carter de renommer le Groenland en "Pays rouge, blanc et bleu". - Capture d'écran - Twitter

Le territoire autonome du Danemark est convoité depuis plusieurs années maintenant par Donald Trump qui souhaite que les États-Unis en prennent le contrôle.

Un membre du Congrès américain a annoncé déposer une proposition de loi pour donner un nouveau nom au Groenland: "Pays rouge, blanc et bleu". Un changement qui fait référence à la version anglophone du nom de ce territoire, "Greenland", ou "pays vert" en français.

Cette idée saugrenue rapportée par The Hill intervient alors que Donald Trump n'a de cesse de faire part de son souhait de mettre la main sur le territoire autonome du Danemark.

Le représentant républicain de Géorgie Buddy Carter a dévoilé le Red, White, and Blueland Act qui vise à aider le "négociateur en chef" des États-Unis, Donald Trump, à acquérir la région.

"L’Amérique est de retour et sera bientôt plus grande que jamais avec l’ajout de Red, White et Blueland", a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur son site internet.

Depuis décembre, Donald Trump évoque l’idée d’acquérir le Groenland, qui contient l'une des plus importantes réserves au monde de métaux rares et d'uranium. Un enjeu diplomatique et économique pour le président américain qui a même envoyé son fils aîné Donald Trump Jr. sur l’île le mois dernier.

Les États-Unis, "le prédateur dominant"

Plus récemment, un autre représentant républicain, cette fois élu dans le Tennessee, avait annoncé déposer un texte de loi pour aider Donald Trump à acquérir le Groenland.

"C'est à nos portes. C'est dans notre zone d'opération. Franchement, nous sommes le prédateur dominant", avait-il justifié sur Fox News.

Selon un sondage réalisé le mois dernier, seuls 6 % des Groenlandais souhaitent toutefois que leur territoire rejoigne les États-Unis. A contrario, ils sont 85% à répondre "non" à la question de quitter le royaume danois - qui inclut aussi les îles Féroé - pour faire partie des États-Unis. Enfin 9% se déclarent indécis sur cette question.

"Trump n'aura pas le Groenland. Le Groenland, c'est le Groenland, et le peuple groenlandais est un peuple au sens du droit international, protégé par le droit international", a réaffirmé le gouvernement danois.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV