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États-Unis

New-York: un chauffeur de taxi veut pouvoir porter un brassard nazi

Des taxis à New York, en avril 2011. (photo d'illustration)

Des taxis à New York, en avril 2011. (photo d'illustration) - -

Un chauffeur de taxi new-yorkais a été suspendu pour 30 jours par la compagnie pour laquelle il travaille pour avoir arboré, sur son bras, l'insigne nazi. L'intéressé revendique le droit de porter ce brassard, en tant que "national-socialiste".

Malgré sa suspension, Gabriel Diaz ne compte pas revoir ses convictions. Ce chauffeur de taxi new-yorkais de 26 ans, originaire du Bronx, a été suspendu pour trente jours, le 9 mai dernier, par TLC, la compagnie de taxi pour laquelle il travaille. Motif de cette mesure: le jeune homme a été vu en train d'arborer un brassard nazi, affichant la croix gammée, au volant de son véhicule de service. S'il n'est pas illégal d'afficher un svastika en public à New York, la compagnie TLC l'interdit dans son règlement interne, indique CBS.

C'est l'Anti-Defamation League, une association de lutte contre l'antisémitisme, qui a dénoncé le chauffeur auprès de sa compagnie, après avoir été alertée, photos à l'appui, par des passants outrés, rapporte le New York Post.

"Je ne déteste pas les Juifs"

Mais le principal intéressé ne voit pas où est le problème. Interrogé vendredi par la chaîne de télévision locale CBS New York, Gabriel Diaz a en effet justifié son geste par ses convictions. "Je suis un national-socialiste, ce que vous appelez un nazi. C'est ma conviction", a-t-il ainsi déclaré, insistant sur son droit à porter ce brassard.

Alors que le journaliste l'interrogeait sur la signification du symbole qu'il arbore, le jeune Afro-américain a affirmé "savoir ce qu'il veut dire", tout en précisant "ne pas détester les Juifs". "Je suis critique vis-à-vis d'eux, mais je ne les déteste pas. Ca ne veut pas dire que je suis antisémite", a-t-il poursuivi, refusant toutefois de faire tout commentaire sur l'Holocauste. "C'est un autre sujet. Je ne veux pas parler de ce qu'il s'est supposément passé", a-t-il dit, avant de faire valoir le Premier amendement de la Constitution américaine, relatif à la liberté d'expression.

"Vous n'avez pas à être blanc pour être national-socialiste", a-t-il par ailleurs répondu, alors qu'on lui demandait comment un jeune homme noir pouvait embrasser de telles théories, avant de comparer le port de l'insigne nazi à celui du voile musulman ou de la mise en avant du drapeau arc-en-ciel pour défendre les droits des homosexuels.

Adrienne Sigel