Mort du chef du Hamas en Iran: les États-Unis ni "mis au courant", ni "impliqués"

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est refusé ce mercredi 31 juillet à commenter directement la mort d'Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas tué en Iran, mais souligné l'"impératif" de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.
"Bien sûr, j'ai vu les informations et tout ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que rien ne remet en question l'impératif de parvenir à un cessez-le-feu qui est manifestement dans l'intérêt des otages et de leur retour à la maison, et qui est manifestement dans l'intérêt des Palestiniens qui souffrent terriblement chaque jour", a-t-il affirmé.
Il a assuré que les États-Unis n'étaient ni "mis au courant" ni "impliqués" et a déclaré qu'il ne voulait pas spéculer sur la question de savoir si cet assassinat pourrait entraîner une nouvelle escalade dans la région.
Berlin dénonce "la logique des représailles"
De son côté, le gouvernement allemand a dénoncé "la logique des représailles" au Moyen-Orient qui "n'est pas la bonne voie", après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh et une action militaire visant un commandant du Hezbollah au Liban.
"Il est essentiel d'éviter une escalade supplémentaire et une contagion régionale" du conflit (...), il s'agit avant tout de garder la tête froide et de réagir avec sang-froid", a indiqué le porte-parole du ministère allemand des Affaires Etrangères Sebastian Fischer.
L'Iran promet un "châtiment sévère" à Israël
Ismaïl Haniyeh, a été tué dans une frappe aérienne alors qu'il était en visite diplomatique à Téhéran, en Iran, loin du Qatar et de la Turquie où il est habituellement exilé, a annoncé le Hamas.
Plusieurs pays alliés ont condamné cet assassinat, imputé à Israël, et évoquent le risque d'une escalade dans la région. Le guide suprême iranien Ali Khamenei a promis un "châtiment sévère" à l'État hébreu.
Le risque d'enterrer un accord de cessez-le-feu à Gaza
Le Qatar, l'un des principaux médiateurs dans la guerre entre Israël et le Hamas, dit s'interroger sur l'avenir des négociations sur une trêve à Gaza après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh.
"Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d'être pris pour cible à Gaza (...) nous amènent à nous demander comment une médiation peut réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie", affirme le Premier ministre qatari, ajoutant:
"La paix a besoin de partenaires sérieux".
Les médiateurs égyptien, qatari et américain ont rencontré les négociateurs israéliens à Rome ce dimanche dans le cadre des efforts déployés pour parvenir à une trêve associée à un échange d'otages retenus dans la bande de Gaza et de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Le Hamas avait accusé Benjamin Netanyahu de retarder un accord de cessez-le-feu.