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États-Unis

Melania ou Ivanka Trump, qui sera la véritable première dame des États-Unis?

Donald Trump embrasse sa fille Ivanka, à côté de son épouse Melania le 9 novembre 2016

Donald Trump embrasse sa fille Ivanka, à côté de son épouse Melania le 9 novembre 2016 - Jim Watson-AFP

L'épouse ou la fille? Melania Trump, pas toujours à l'aise en public et qui n'a pas prévu d'emménager tout de suite à la Maison Blanche, pourrait céder un peu de sa place de première dame à la fille préférée de Donald Trump, Ivanka.

Qui sera la véritable première dame? À quelques heures de l'investiture du prochain président des États-Unis, l'épouse du futur locataire de la Maison Blanche ne fait pourtant pas figure de favorite. Alors que les interventions publiques de Melania Trump, la femme du milliardaire, sont plutôt limitées, pas toujours réussies et qu'elle ne s'installera pas à la Maison Blanche avant plusieurs mois, Ivanka, la fille préférée du prochain président, pourrait quant à elle se montrer bien plus présente. Au point de faire de l'ombre à sa belle-mère.

Pourtant, lors d'une interview sur ABC, la jeune femme âgée de 35 ans a assuré qu'il était "inapproprié" de la qualifier de véritable première dame. "Il y a une première dame et elle fera des choses remarquables". Mais elle a ajouté:

"Mon père sera le président, j'espère pouvoir être là pour le soutenir et soutenir les causes qui m'ont tenu à cœur durant toute ma carrière professionnelle."

Une première dame absente

Il y a en effet peu de chances que Melania Trump soit une première dame impliquée dans la vie politique. Peut-être même qu'elle ne sera guère présente à la Maison Blanche: elle et son fils Barron Trump ne doivent pas emménager à Washington avant au moins la fin de l'année scolaire. Première dame, elle a indiqué vouloir être "très traditionnelle - comme Betty Ford ou Jackie Kennedy", au service "des femmes et des enfants".

Ce qui contraste avec les précédentes premières dames: La femme de Jimmy Carter, Rosalynn, assistait à des réunions du cabinet, Eleanor Roosevelt tenait des conférences de presse, Hillary Clinton promouvait des réformes d'assurance-santé et Michelle Obama a multiplié les initiatives contre l'obésité.

Melania, 46 ans, ex-mannequin d'origine slovène, est la troisième femme de Donald Trump qu'elle a épousé en 2005. Naturalisée américaine après son mariage, parlant avec un fort accent, elle est la première femme née à l'étranger à devenir Première dame depuis 1825.

À la convention républicaine de juillet, elle avait été critiquée pour avoir plagié dans son premier discours plusieurs passages d'une ancienne allocution de Michelle Obama. En août, des photos d'elle nue sortaient dans la presse, apparemment prises aux États-Unis en 1995 alors qu'elle a toujours affirmé être arrivée en 1996, suscitant des questions sur son statut légal d'alors. 

Ivanka, une figure de premier plan

C'est pourquoi Ivanka Trump, la fille du 45e président des États-Unis, pourrait devenir une figure de premier plan durant le mandat de son père. Son mari, Jared Kushner, a déjà été nommé haut conseiller à la Maison Blanche. Née du premier mariage de Donald Trump, la jeune femme qui va venir s'installer à Washington est souvent qualifiée de "véritable première dame". Si aucun rôle ne lui a été attribué officiellement, elle pourrait incarner le pouvoir au féminin de la nouvelle administration, où les femmes sont réduites à la portion congrue.

Cette ex-mannequin devenue femme d'affaires est la vice-présidente de la Trump Organization (elle va devoir démissionner de ses fonctions), elle a aussi créé une marque de vêtements à son nom et s'est fait sur les réseaux sociaux le héraut des femmes qui travaillent. Pendant la campagne, elle a soufflé à son père des mesures peu républicaines: un congé maternité rémunéré et des mesures pour faciliter la garde d'enfants.

Il n'y a presque aucun précédent d'un enfant de président jouant un rôle formel à la Maison Blanche, notamment en raison de lois contre le népotisme. Il faut en effet remonter à John Quincy Adams, qui avait dans un premier temps servi comme émissaire de son père en Prusse, avant de devenir lui-même le 6e président des États-Unis au début du XIXe siècle, pour trouver une trace d'un tel exemple.

Fervente avocate de son père

La fille de Donald Trump a appelé les détracteurs de son père à lui "donner une chance", tout en reconnaissant qu'elle lui conseillait parfois d'arrêter de tweeter. Interrogée par la chaîne ABC, la fille préférée de Donald Trump a reconnu que "le pays (était) très divisé". 

Mais "j'ai vu, toute ma vie, que mon père était un incroyable unificateur. Alors, à chacun de ses détracteurs, je dirais, 'donnez lui du temps, laissez-le prendre ses fonctions, laissez-le prouver que vous avez tort'", a-t-elle plaidé, en promettant que le discours d'investiture de Donald Trump serait un discours "d'unité et d'optimisme". 

C.H.A. avec AFP