Lors de sa visite au Royaume-Uni, Trump pourrait ne pas s'exprimer devant le Parlement

Big Ben et le Parlement britannique, en janvier 2017. - Isabel Infantes - AFP
La visite de Donald Trump risque décidément de poser beaucoup de problèmes logistiques. Alors que l'idée même d'une venue au Royaume-Uni du nouveau président américain n'enchante pas les Britanniques, l'épineuse question d'un discours de Donald Trump devant le Parlement pose elle aussi problème. Elle pourrait être contournée en organisant la visite à Londres du président américain à un moment où les parlementaires ne siègent pas, rapporte le Guardian ce samedi.
Le président de la chambre des Communes opposé à un discours
Les visites d'Etat de dirigeants étrangers au Royaume-Uni incluent traditionnellement un discours devant le pouvoir législatif britannique, et Donald Trump, invité à Londres par la Première ministre Theresa May, est attendu cette année.
John Bercow, le président de la chambre des Communes, a déclaré lundi qu'il était "fortement opposé" à un discours de Donald Trump devant les parlementaires, évoquant l'"opposition au racisme et au sexisme" dont le président américain serait coupable selon lui.
La prise de position de John Bercow a été vivement critiquée par des membres du Parlement, selon lesquels lesquels le "speaker" a largement outrepassé ses prérogatives.
Fin août, début septembre
Citant des sources du gouvernement, le quotidien The Guardian affirme que l'idée d'un discours de Donald Trump devant les parlementaires a été abandonnée par le gouvernement. Le Daily Mail, pour sa part, cite une source ministérielle selon laquelle Donald Trump n'a manifesté "aucun intérêt" pour un tel discours et écrit que la visite "n'est pas reportée".
Organiser la visite du président américain alors que le Parlement n'est pas en session permettrait, selon le Guardian, d'éviter "une rebuffade". Ainsi, la visite d'Etat pourrait être organisée entre un jeudi et un dimanche, probablement fin août ou début septembre, a précisé le journal.
Contenir les manifestations
Par ailleurs, la reine Elizabeth II, qui accueillerait le président américain, passe traditionnellement cette période d'août et septembre au château de Balmoral, villégiature d'été de la famille royale. Et la demeure royale se situe dans le nord-est de l'Ecosse où Donald Trump possède un de ses deux golfs dans le pays.
Le Guardian estime également que le traditionnel banquet pourrait se tenir au château de Windsor, à l'ouest de Londres, plutôt qu'à Buckingham Palace, dans le centre de la capitale, ce qui permettrait de contenir plus facilement de possibles manifestations.
Quelque 1,85 million de personnes ont signé une pétition réclamant que Donald Trump vienne en Grande-Bretagne sans effectuer une visite d'Etat, car elles estiment qu'une rencontre avec le président américain pourrait embarrasser la reine. Les anciens présidents américains Ronald Reagan, Bill Clinton et Barack Obama ont tous prononcé des discours devant les deux chambres du Parlement.