Le créateur d'une chaîne de restaurant à la gloire de Donald Trump menacé d'expulsion vers le Liban

Un burger (photo d'illustration). - Pixabay
Le créateur d'une chaîne de burgers à la gloire de Trump dans le collimateur de la police fédérale de l'immigration (ICE). Roland Mehrez Beainy, 28 ans, est arrivé du Liban aux États-Unis en 2019 avec un visa visiteur dit non-immigrant destiné aux personnes souhaitant entrer temporairement pour affaires ou tourisme.
Entre temps, le jeune homme s'est marié à une Américaine. Il a ainsi pu obtenir la fameuse "green card", ce sésame permettant de vivre et de travailler de façon permanente aux États-Unis.
Roland Beainy, qui a un certain sens des affaires, a lancé en 2020, le restaurant "Trump Burger" à Bellville au Texas. Non-content d'utiliser le nom du président américain, l'entrepreneur a décoré son diner avec des photos à l'effigie de Donald Trump et avec de la propagande électorale.
La police de l'immigration assume
Il a même fait figurer sur ses menus des attaques contre son rival. France 24 relevait par exemple la présence d'un "Biden Burger", ainsi décrit "petits pains rassis, tomates desséchées, le tout pour... 50,99 dollars". Depuis, il tentait d'étendre son concept avec un réseau de franchises.
Mais ces diners pro-Trump n'était pas un totem d'immunité face à la politique migratoire appliquée par la nouvelle administration. "L'Ice tient pour responsables toutes les personnes qui entrent illégalement dans le pays ou qui dépassent la durée de leur séjour autorisé (...) ça s'applique quel que soit le restaurant que vous possédez ou vos convictions politiques", a commenté l'agence fédérale auprès du Guardian.
Les autorités accusent Roland Beainy d'avoir contracté un mariage blanc. Celui-ci dément. Il doit se rendre à une audience le 18 novembre prochain pour être fixé sur son sort.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a fait de la lutte implacable contre l'immigration clandestine une priorité absolue. Fin juillet, l'ONG Human Rights Watch avait dénoncé les conditions "dégradantes et déshumanisantes" dans plusieurs centres de rétention pour migrants.