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États-Unis

La candidate verte à la Maison Blanche menacée de poursuites pour vandalisme

La candidate écologiste Jill Stein le 23 août 2016

La candidate écologiste Jill Stein le 23 août 2016 - Win Mcnamee - AFP

La candidate écologiste à la Maison Blanche fait l'objet mercredi d'un mandat d'arrêt pour avoir tagué un bulldozer lors d'une manifestation contre un oléoduc qui menace, selon une tribu sioux, des sites sacrés dans le nord des États-Unis. 

Créditée d'environ 5% des intentions de vote

Jill Stein, créditée d'environ 5% des intentions de vote dans les sondages, est accusée de deux infractions mineures pour avoir fait des graffitis sur un bulldozer et empiété sur une propriété privée, selon la police du comté de Morton dans le Dakota du Nord. Elles pourraient lui valoir jusqu'à 30 jours d'incarcération et/ou une amende de 1.500 dollars. Son colistier, Ajamu Baraka, est sous le coup des mêmes accusations. 

Ils s'étaient joints mardi à une manifestation contre la construction d'un oléoduc au milieu des immenses prairies du Dakota, près d'une réserve sioux. Les sioux de la réserve, située au sud de l'endroit où l'oléoduc de 1.900 kilomètres doit traverser la rivière Missouri, affirment que les équipes de construction ont déjà, en creusant, détruit plusieurs sites sacrés d'inhumation et de prière et que le projet menace leur source d'eau. Des membres d'autres tribus à travers les Etats-Unis se sont joints à leur combat et sont rassemblés depuis des mois dans un camp de fortune installé près de la réserve.

"C'est du vandalisme sous stéroïdes"

Jill Stein a posté sur Twitter une photo d'elle, souriante, en train de taguer l'avant d'un bulldozer à l'aide d'une bombe de peinture rouge. "J'espère que le Dakota du Nord va poursuivre les vrais vandales qui détruisent au bulldozer des sites sacrés d'inhumation", a-t-elle écrit. Le pipeline, "c'est du vandalisme sous stéroïdes", avait-elle lancé plus tôt sur le réseau social, avec la même photo. 

Un juge fédéral doit se prononcer d'ici le 9 septembre sur une éventuelle suspension temporaire des travaux.

C.H.A. avec AFP