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L'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée aux États-Unis

La vallée de la mort, aux États-Unis, où les températures ont dépassé les 50°C début juillet 2024, le pays étant frappé par une vague de chaleur extrême. Photo d'illustration.

La vallée de la mort, aux États-Unis, où les températures ont dépassé les 50°C début juillet 2024, le pays étant frappé par une vague de chaleur extrême. Photo d'illustration. - MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

La température annuelle moyenne enregistrée cette année aux États-Unis contigus (hors Alaska et Hawaï) a été de 13,1 degrés celsius en 2024, soit la mesure la plus haute jamais recensée en 130 ans.

L'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée aux États-Unis continentaux, a annoncé vendredi une agence américaine de référence.

La température annuelle moyenne aux États-Unis contigus (qui ne comprennent notamment pas l'Alaska ou Hawaï) a été de 13,1 degrés celsius, soit la mesure la plus chaude jamais recensée en 130 ans, a déclaré l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Une annonce qui survient après que l'observatoire européen Copernicus eût confirmé vendredi le dépassement dans le monde du seuil de 1,5°C de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle sur l'année passée.

Cela ne signifie pas pour autant que cette limite, fixée par l'accord de Paris de 2015 et observée sur au moins 20 ans, a été franchie.

Mais cet objectif apparaît de plus en plus menacé, d'autant plus que le futur président américain devrait en faire fi, les États-Unis, deuxième pollueur mondial, étant déjà sortis brièvement de l'accord sous son premier mandat.

Le pays touché par des phénomènes météo extrêmes

Le réchauffement climatique, largement attribué aux combustibles fossiles, n'entraîne pas seulement des températures records. L'air plus chaud contient davantage de vapeur d'eau, tandis que les océans plus chauds favorisent l'évaporation, intensifiant les pluies diluviennes et les tempêtes.

En 2024, la première économie mondiale a été affectée par de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes, parmi lesquels des tornades et des ouragans, rapporte la NOAA. Ce fut ainsi la deuxième année la plus riche en tornades jamais enregistrée, derrière 2004.

Parmi les catastrophes météorologiques recensées, 27 ont provoqué des dommages estimés à plus d'un milliard de dollars, précise l'agence. En 2023, année record en la matière, 28 catastrophes de ce type avaient été recensées.

Le pays a notamment été frappé en 2024 par les puissants et meurtriers ouragans Hélène et Milton, dont la violence a été amplifiée par le réchauffement climatique.

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Troisième année la plus riche en terme de précipitations

L'année a par ailleurs été marquée par des événements météorologiques extrêmes variés, allant de fortes précipitations au milieu de l'année à des épisodes de sècheresse.

Les États-Unis contigus ont ainsi enregistré leur troisième année la plus riche en termes de précipitations.

Contenir le réchauffement à 1,5°C plutôt qu'à 2°C - la limite haute de l'accord de Paris - permettrait de limiter significativement ses conséquences les plus catastrophiques, selon le Giec, les experts du climat mandatés par l'ONU.

H.G. avec AFP