Julian Assange demande à Barack Obama la fin de la "chasse aux sorcières"

Attendu par des centaines de sympathisants, badauds et journalistes, dans une ambiance électrique, Julian Assange, invisible depuis plusieurs mois et réfugié depuis le 19 juin dans cette ambassade, est apparu vers 13h20 GMT au balcon blanc en fer forgé de l'ambassade.
Julian Assange, hâlé, en chemise bleu ciel et cravate à motifs bordeaux, a prononcé, sous les vivats et avant de rentrer dans l'immeuble, un discours d'une dizaine de minutes qu'il a conclu en levant les deux pouces en l'air. Il a d'abord remercié longuement les militants de WikiLeaks, sa famille et surtout les pays d'Amérique du Sud et centrale qui le soutiennent, dont l'Equateur qui s'est "levé pour la justice".
"cesser leur chasse aux sorcières contre WikiLeaks"
Ensuite, il s'est prononcé sur la liberté de la presse à travers le monde, demandant au président Barack Obama de "faire le bon choix", et aux Etats-Unis de "cesser leur chasse aux sorcières contre WikiLeaks". Il a appelé aussi à la libération du soldat américain Bradley Manning, arrêté en 2010 et soupçonné d'avoir fourni à WikiLeaks les milliers de télégrammes diplomatiques américains publiés par le réseau. S'il a fait ce dont on l'accuse, a-t-il dit, "c'est un héros".
Julian Assange a cité aussi le groupe russe Pussy Riot, dont trois membres ont été condamnés cette semaine à deux ans de camp pour une prestation osée, parmi les victimes des atteintes à la liberté d'expression.