Fin d'un cold-case de 30 ans: les ossements retrouvés sur une plage américaine étaient ceux d'un capitaine de bateau

Crâne et un squelette humains (Image d'illustration) - Thomas SAMSON © 2019 AFP
C'est la fin d'un mystère qui dure depuis 30 ans. Des ossements découverts sur une plage du New Jersey entre 1995 et 2013 ont enfin été identifiés, raconte NBC News. Les os d'une jambe, d'un bras et des fragments d'un crâne appartenaient au capitaine Henry Goodsell, âgé de 29 ans, décédé en mer il y a 181 ans.
C'est grâce aux progrès de la technologie de l'ADN que les détectives de la police d'État, spécialisés dans des affaires non résolues, ont pu déterminer que ces os appartenaient à la même personne. Ils se sont ensuite tournés vers le centre de généalogie génétique d'investigation (IGG) du Ramapo College du New Jersey.
Archives et arbres généalogiques
Il a fallu du temps aux experts pour déterminer l’âge des os. "On n'arrêtait pas de se demander s'ils étaient historiques ou non?", a déclaré Anna Delaney, anthropologue judiciaire de la police d'État du New Jersey.
Les étudiants du Ramapo College ont fait une recherche de parents génétiques et ont établi des arbres généalogiques révélant des liens ancestraux avec le Connecticut. Ils ont également commencé à examiner les archives des naufrages. C'est cette démarche qui a conduit à l'identification.
"En fouillant dans ces détails, ils ont identifié ce navire, ce qui a ensuite conduit au capitaine du navire", a expliqué David Gurney, directeur du centre IGG de Ramapo.
La famille du capitaine retrouvée
Henry Goodsell était le capitaine de l'Oriental, une goélette qui transportait du marbre du Connecticut à Philadelphie en 1844. Lors de ce voyage, l'Oriental a coulé juste au large de la côte de Brigantine. Tout l'équipage a péri dans le naufrage.
Les enquêteurs sont parvenus à retrouver l'arrière-arrière-petite-fille du capitaine dans le Maryland. Elle a fourni un échantillon d'ADN qui a permis de confirmer l'identité d'Henry Goodsell.
"À notre connaissance, il s’agit du cas le plus ancien jamais résolu grâce à la généalogie génétique d’investigation", a déclaré Cairenn Binder du centre IGG.
Pour l'instant, la famille d'Henry Goodsell ne veut pas de ces os, ils resteront donc dans un dépôt d'État indéfiniment.