États-Unis: une enseignante arrêtée après avoir organisé des combats entre élèves en classe

La scène, filmée discrètement sous un bureau d'écolier, est surréaliste. On y entend une enseignante remplaçante, officiant dans un collège américain, détailler à ses élèves les règles à suivre pour un combat corps-à-corps, avant d'en missionner un pour faire le guet devant la porte d'entrée.
"Ce que je veux que tu fasses, c'est que tu te tiennes devant la porte et que tu la bloques au cas où quelqu'un arrive", intime-t-elle.
Puis d'ajouter: "Quand ça commence, j'ai besoin que tout le monde se taise. Ce n'est pas une blague".
Une enseignante de 24 ans
S'en suit alors un déchaînement de violence, avec quatre collégiens s'échangeant de nombreux coups sous les cris et la consternation de leurs camarades. Enregistrée mercredi 12 avril, la vidéo a été envoyée dès le lendemain aux responsables du collège Kimbrough, situé dans la ville de Mesquite, à l'est de Dallas au Texas, où se sont déroulés les faits.
"Nos investigations ont révélé que cette enseignante remplaçante a encouragé les élèves à se battre durant les heures de classe, a détaillé les règles à suivre et a même demandé à l'un d'entre eux de faire le guet devant la porte", a détaillé l'établissement, comme le rapporte CNN.
L'enseignante, identifiée comme Natally Garcia, 24 ans, a été renvoyée dès le lendemain des faits. Elle travaillait pour le district scolaire de Mesquite depuis le 6 mars, et comme l'indique CBS, aurait été embauchée avec d'excellentes recommandations et après vérification de ses antécédents.
"Elle voulait juste que ses élèves se battent"
Informée, la police de Mesquite a ouvert une enquête. L'enseignante a été arrêtée lundi 17 avril, et mise en examen pour quatre chefs d'inculpation de mise en danger de la vie de mineurs.
"Les enquêteurs ont estimé que Garcia s'était livrée à une conduite qui mettait quatre étudiants en danger de blessures corporelles", a détaillé la police locale sur Facebook.
Auprès de NBC, la mère de l'élève qui a enregistré la scène a révélé que certains collégiens avaient quitté la salle de classe "en sang", et que sa fille refusait de révéler son identité de peur des représailles. "Il n'y a pas d'explications, elle voulait juste que ses élèves se battent", a-t-elle ajouté.
"Nous partageons le dégoût"
Sa fille aurait elle-même été encouragée à en venir aux mains trois autres de ses camarades, mais y a échappé in extremis lors du retentissement de la sonnerie.
Les parents dont les enfants ont été impliqués dans l'incident ont été contactés par l'établissement, et ont été informés des mesures qui ont été prises à l'encontre de l'enseignante remplaçante.
"En tant qu'éducateur, notre cœur est lourd sachant que des individus à qui ont été confiés la surveillance et le soin de nos étudiants peuvent se conduire de cette manière, et nous partageons le dégoût que les familles concernées peuvent ressentir", a regretté l'établissement.