États-Unis: des policiers frappent à la mauvaise porte d'une maison et tuent son occupant

L'homme est sorti une arme à la main et a été aussitôt abattu. La police locale dit ne pas encore avoir d'explications sur les raisons pour lesquelles les agents se sont rendus à la mauvaise adresse après un appel pour des violences conjugales.

Appelés le 5 avril pour des violences conjugales, des policiers américains se sont présentés en pleine nuit à une mauvaise porte de maison à Farmington (sud), abattant son occupant sorti une arme à la main, selon des images vidéo rendues publiques par la police locale vendredi.

Alors que l'appel à une intervention concernait une maison au numéro 5308 de l'avenue Valley View, la patrouille de trois policiers a frappé à plusieurs reprises au numéro 5305 en affirmant être de la police.

Selon les images prises par leurs caméras vidéo, diffusées par la police de l'État du Nouveau-Mexique, un homme, Robert Dotson, finit par ouvrir avec une arme à la main. Il est aussitôt abattu.

Pas d'explications pour l'instant

Malgré des échanges entre eux et avec leur quartier-général pour confirmer l'adresse de l'intervention, la police a indiqué ne pas être en mesure d'expliquer à ce stade pourquoi les policiers se sont présentés à une mauvaise adresse.

Les images vidéo montrent ensuite la femme de Robert Dotson à la porte d'entrée et font entendre de nouveaux tirs. Selon la police, cette femme a tiré vers les policiers. Les noms de ceux-ci, mis à pied le temps de l'enquête, n'ont pas été révélés à ce stade.

Le chef de la police s'excuse

Dans un communiqué, le chef de la police locale, Steve Hebbe, souligne que l'ensemble de ses services ont conscience de "la gravité" de cette affaire. "Comme chef de la police, je souhaite exprimer à quel point je suis désolé que cette tragédie se soit produite", a-t-il ajouté.

Selon l'organisme américain Pew Research Center, environ 40% des foyers américains possèdent des armes. L'an dernier, quelque 44.000 décès par armes à feu ont été recensés aux Etats-Unis, dont la moitié dans des affaires de meurtres, d'accidents ou d'autodéfense, l'autre moitié étant liée à des suicides, selon le fichier Gun Violence Archive.

S.C avec AFP