BFMTV
États-Unis

Un SOS dans la cour de leur prison: des migrants menacés d'expulsion au Salvador appellent à l'aide au Texas

placeholder video
Accusés d'être membres d'un gang par l'administration Trump, 31 migrants vénézuéliens menacés d'expulsion au Salvador ont formé les lettres "SOS" dans la cour de leur prison au Texas.

Ils lancent un appel à l'aide. Une trentaine de migrants menacés d'expulsion par les autorités américaines ont formé les lettres "SOS" dans la cour de leur prison au Texas, rapporte l'agence de presse Reuters qui a pu filmer la scène avec un drone. Sur ces images, certains hommes portent des tenues de prisonnier rouges, une couleur "les désignant comme personnes à haut risque", précise l'agence de presse.

L'administration Trump accuse ces détenus d'appartenir au gang vénézuélien Tren de Aragua, et voudrait les expulser au Salvador dans une méga-prise de haute sécurité construite par le président Nayib Bukele.

Tous les soirs dans Le Titre à la Une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Zacharie Legros vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
100 jours de Donald Trump: nouvel "âge d'or" ou désastre annoncé?
18:11

Expulsions suspendues par la Cour suprême

L'administration Trump a déjà expulsé vers ce pays d'Amérique centrale plus d'une centaine de Vénézuéliens en invoquant une exceptionnelle "loi sur les ennemis étrangers", datée de 1798, qui n'avait jusqu'alors été utilisée qu'en temps de guerre.

Des détenus forment les lettres SOS dans une prison à Anson au Texas le 30 avril 2025
Des détenus forment les lettres SOS dans une prison à Anson au Texas le 30 avril 2025 © Reuters

Mais mi-avril, la Cour suprême a suspendu l'expulsion des autres migrants vénézuéliens incarcérés dans une prison à Anson au Texas. Selon Reuters, ces derniers avaient même été placés dans des bus à destination d'un aéroport en vue de leur expulsion au Salvador avant d'être "sauvés" in extremis par la décision des juges.

Depuis, ces détenus vivent dans l'angoisse, dénoncent leur famille. Selon l'épouse de Millan, un Vénézuélien de 24 ans, les hommes dorment à tour de rôle afin de pouvoir alerter les membres de leur famille au cas où des agents de l'immigration viendraient les expulser.

Plusieurs détenus dénoncent également une arrestation arbitraire, et affirment qu'ils ne sont pas membres de gangs et n'ont commis aucun crime.

François Blanchard