"Une remarque sarcastique": le colistier de Donald Trump se justifie après avoir qualifié Kamala Harris de "femme à chats"

Le sénateur et colistier de Donald Trump J.D. Vance à Radford (Virginie) le 22 juillet 2024 - Logan Cyrus / AFP
J.D Vance persiste et signe. Le colistier de Donald Trump a réagi ce vendredi 27 juillet à la polémique suscitée par les attaques sexistes qu'il avait formulées en 2021 contre Kamala Harris. Des déclarations qui refont surface en pleine campagne pour la présidentielle.
À l'antenne de Fox News, il avait accusé les dirigeants démocrates, en citant Kamala Harris, d'être une bande de "femmes à chats sans enfants malheureuses" qui "veulent donc rendre le reste du pays malheureux lui aussi". En anglais, J.D. Vance, marié et père de trois enfants, utilisait l'expression populaire de "cat lady", un cliché sexiste renvoyant à l'image d'une femme vivant sans partenaire ni enfant, entourée seulement de chats.
Au micro de l'animatrice conservatrice Megyn Kelly, le sénateur républicain a tenté d'éteindre la polémique en parlant d'une "remarque sarcastique". "Je n'ai rien contre les chats", a-t-il ironisé, tout en maintenant ses attaques contre les démocrates.
"Le fond de ce que j'ai dit, Megyn, je suis désolé, mais c'est vrai. C'est vrai que nous sommes devenus 'anti-famille'. C'est vrai que la gauche est devenue anti-enfants", a-t-il martelé.
Tollé chez les soutiens de Kamala Harris
Kamala Harris, quasiment assurée d'être la candidate démocrate au scrutin de novembre après le retrait de Joe Biden, élève deux beaux-enfants avec son conjoint Doug Emhoff. Les propos du sénateur républicain ont déclenché un tollé chez les partisans de la vice-présidente, mais aussi auprès de certaines personnalités.
"Je n'arrive vraiment pas à croire que cela vienne d'un potentiel vice-président des États-Unis", a déclaré l'actrice Jennifer Aniston sur Instagram. "J.D. Vance, je prie pour que votre fille ait la chance de pouvoir avoir des enfants un jour", a écrit sur Instagram la star de Friends, qui a confié ses problèmes d'infertilité par le passé.
Également visé par J.D. Vance dans la vidéo, le ministre des Transports Pete Buttigieg, aujourd'hui père de deux enfants, a répondu en racontant avoir eu des difficultés personnelles à adopter avec son compagnon. "Il ne pouvait pas le savoir, mais c'est peut-être pour cela qu'il ne faut pas parler des enfants des autres", a fait valoir sur CNN celui qui est considéré comme un colistier potentiel pour Kamala Harris.
Cette dernière a aussi trouvé un soutien auprès de la mère biologique de ses deux beaux-enfants. "Depuis plus de 10 ans, depuis que Cole et Ella sont adolescents, Kamala est coparent avec Doug et moi", a raconté Kerstin Emhoff, ex-femme de Doug Emhoff sur CNN. "J'aime notre famille recomposée et je suis ravie qu'elle en fasse partie".
L'avortement au centre de la campagne
Les propos de J.D. Vance ressurgissent alors que droit à l'avortement est l'un des chevaux de bataille des démocrates pour la présidentielle, un scrutin au cours duquel le vote de femmes sera crucial.
Kamala Harris a promis à plusieurs reprises de "restaurer les libertés" des femmes sur l'avortement si elle est élue présidente en novembre. La Cour Suprême, à majorité conservatrice grâce à Donald Trump, a mis fin à la protection du droit à l'avortement au niveau fédéral en juin 2022. Par cette décision de juin 2022, la plus haute juridiction américaine a redonné aux États toute latitude pour légiférer dans ce domaine.
J.D. Vance était favorable en 2022 à une interdiction "nationale" du droit à l'avortement, avant de se ranger cette année derrière Donald Trump, qui renvoie la balle aux États.