Élections américaines: des mesures pour le droit à l'avortement adoptées dans plusieurs États

Un électeur isolé vote à la South Branch Library lors des primaires présidentielles à Breckenridge, Colorado, le 5 mars 2024. - Jason Connolly / AFP
Si les défenseurs du droit à l'avortement ont subi un revers en Floride, ils peuvent se réjouir dans d'autres États. Appelés aux urnes principalement pour élire le futur locataire de la Maison Blanche, ce mardi 5 novembre, les électeurs ont également dû se prononcer par référendum sur des questions, propres à chaque État, concernant l'avortement.
En Géorgie, un amendement constitutionnel à l'échelle de cet État de l'ouest des États-Unis garantissant la protection de l'avortement a été adopté, selon l'agence de presse américaine Associated Press (AP) car il a dépassé les 55% de vote requis.
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En plus de garantir l'accès à l'avortement, cette mesure annule l'interdiction d'utiliser des fonds des États et des collectivités locales pour ces soins. Cela ouvre ainsi la possibilité de recourir au programme d'assurance maladie Medicaid ou au programme d'assurance des employés du gouvernement.
En Arizona, l'amendement réinstaure la possibilité de réaliser un avortement jusqu'à la viabilité du foetus (environ 24 semaines de grossesse) au lieu de 15 semaines actuellement.
Le droit à l'avortement renforcé dans l'État de New York
Bien plus à l'est, dans l'État de New York, les électeurs ont également approuvé une loi qui renforce le droit à l'avortement, note l'agence de presse américaine. Si cette loi ne contient pas le mot "avortement", elle interdit la discrimination fondée sur "l'issue de la grossesse, les soins de santé reproductive et l'autonomie".
Pour Sasha Ahuja, directrice de campagne de New Yorkers for Equal Rights, ce résultat est une "victoire monumentale pour tous les New-Yorkais".
Concernant la présidentielle, le Colorado et l'État de New York ont été remportés par Kamala Harris, qui avait fait de la défense de l'avortement son cheval de bataille durant la campagne.
Le Nevada a également voté pour inscrire le droit à l'avortement dans la constitution de l'État.
D'autres États rejettent les mesures protégeant l'avortement
En Floride, l'amendement, qui visait à réinstaurer la possibilité de réaliser un avortement jusqu'à la viabilité du foetus (environ 24 semaines de grossesse), au lieu de six semaines actuellement, n'a pas été adopté ce mardi 5 novembre. Le vote n'a pas recueilli les 60% de "oui" nécessaires, le seuil le plus haut des dix États américains où des référendums sur la question étaient organisés ce mardi.
Selon l'Associated Press, "il s'agit de la première victoire référendaire des opposants à l'avortement dans un État depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé Roe v. Wade en 2022".
Le Dakota du Sud est devenu le deuxième État a rejeté la proposition visant à renforcer le droit à l'avortement dans sa Constitution, préservant ainsi son interdiction quasi totale. Il a été suivi par le Nebraska qui a rejeté le fait d'inscrire le droit à l'avortement "jusqu'à la viabilité, ou plus tard pour protéger la santé de la femme enceinte", selon l'explication de l'Associated press. En revanche, les électeurs de cet État, situé au centre du pays, ont voté pour l'inscription de l'interdiction de l'avortement après douze semaines dans leur Constitution.