Syrie: Trump annonce la levée des sanctions et ira "saluer" le président syrien en Arabie Saoudite

Le président américain Donald Trump le 6 mai 2025 à la Maison Blanche - Anna Moneymaker / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Donald Trump a créé la surprise mardi 13 mai en annonçant depuis Ryad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille de rencontrer au moins brièvement le président Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.
"Je vais ordonner l'arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur", a dit le président américain, en indiquant être parvenu à cette décision après des demandes pressantes de son hôte, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Le président américain a par ailleurs "accepté de saluer" le président syrien par intérim, a fait savoir un haut responsable américain. Ahmad al-Chareh, nommé président par intérim après l'offensive menée par sa coalition islamiste, qui a renversé le président Bachar al-Assad en décembre, déploie désormais une intense activité diplomatique, auprès des pays arabes mais aussi européens.
Un "tournant décisif"
La décision de lever les sanctions est un "tournant décisif" pour la Syrie, a salué le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, qui intervient alors que la Syrie se dirige "vers un avenir de stabilité, d'autosuffisance et de véritable reconstruction après des années de guerre destructrice".
Le nouveau pouvoir islamiste syrien cherche à reconstruire le pays ravagé par près de 14 années de guerre civile, déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, et réclame la levée des sanctions internationales datant de l'époque Assad.
Donald Trump avait affirmé lundi que les États-Unis pourraient alléger les sanctions contre la Syrie pour aider ce pays à prendre "un nouveau départ". Les États-Unis, avaient pourtant jusque-là temporisé en disant qu'ils souhaitaient d'abord voir comment les nouvelles autorités exerçaient leur pouvoir, notamment sur le plan du respect des droits humains et des minorités avant de lever leurs sanctions sur la Syrie.