Guerre en Ukraine: l'ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit expire ce vendredi

Donald Trump avait donné dix jours à Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit en Ukraine sous peine de sanctions, notamment économiques. Un ultimatum dont la date butoir est arrivée, ce vendredi 8 août. Si force est de constater que la guerre en Ukraine est toujours active, les discussions semblent s'être débloquées entre Moscou et Washington, avec une rencontre des deux dirigeants prévue "dans les prochains jours".
Quid alors de cet ultimatum? Si les discussions entre Donald Trump et Vladimir Poutine pourraient rendre la menace américaine caduque, les combats se sont intensifiés ces dernières semaines et la ligne de front évolue toujours par grignotage. De plus, le Kremlin n'a pas répondu favorablement à l'idée d'une rencontre tripartite entre les chefs d'État américain, russe et ukrainien, comme l'avaient voulu les États-Unis.
"Je suis très déçu"
Interrogé par les médias américains ce jeudi 7 août, Donald Trump a confirmé qu'il était prêt à rencontrer Vladimir Poutine, bien que ce dernier refuse la discussion avec Volodymyr Zelensky. Quant à l'ultimatum, le président américain reste plus flou.
"Cela dépendra de Vladimir Poutine. Nous verrons ce qu'il a à dire", a-t-il répondu, tout en insistant une nouvelle fois sur le fait d'être "très déçu" par le dirigeant russe, sans détailler à quoi il faisait référence.
Les décisions des États-Unis quant au conflit entre la Russie et l'Ukraine pourraient donc se dessiner à la suite de la rencontre entre le locataire de la Maison Blanche et le chef du Kremlin.
Entre les lignes, Donald Trump donne ainsi un nouveau délai et une nouvelle chance à la Russie pour répondre, mais se laisse aussi une porte de sortie si ses menaces tombent à l'eau. "Je ferai tout ce que je peux pour mettre fin aux tueries", a ajouté Donald Trump, qui semble rester très engagé pour trouver un accord de cessez-le-feu.
Une menace sur les droits de douane
Agacé par le blocage des pourparlers entre Moscou et Kiev, Donald Trump avait lancé un premier ultimatum de 50 jours le 14 juillet dernier, demandant à Vladimir Poutine de convenir d'un cessez-le-feu en Ukraine. Une menace qui n'a pas été entendue, ce qui a fait perdre patience au président américain qui a finalement donné le 29 juillet dernier "10 ou 12 jours" à son homologue russe pour mettre fin au conflit.
Les États-Unis menacent de mettre en place des sanctions économiques sur les pays qui commercent avec Moscou, comme l'Inde ou la Chine. Donald Trump a déjà annoncé porter à 50% au lieu de 25% les droits de douane sur les importations en provenance d'Inde, en raison de ses achats de pétrole russe.
En l'état actuel des choses, il semble peu probable de voir de nouvelles sanctions naître ce vendredi, malgré la date butoir de la menace américaine.
Pour l'heure, rien n'indique que la Russie est revenue sur ses conditions pour mettre fin à son assaut en Ukraine, c'est-à-dire l'annexion de quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) en plus de la Crimée, la fin des livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine et l'adhésion du pays à l'Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.